Les OPCVM obligations de moyen et long terme ont rapporté 10% en moyenne. Le redressement de la bourse a été bénéfique pour les fonds actions. La baisse des taux des bons du Trésor a réduit le rendement des comptes d'épargne. Alors que sur les deux dernières années, les bons du Trésor, les produits bancaires et l'assurance vie détrônaient tous les autres placements en termes de rendement, la donne a changé en 2014. En effet, cette année ce sont les OPCVM obligations moyen et long terme qui ont rapporté le plus. Ils sont suivis par le marché actions qui a réussi à rompre avec son cycle baissier et qui a offert des plus-values intéressantes. En effet, le marché boursier a terminé l'année sur une note positive avec une performance de 5,73%, après avoir atteint un plus haut de 13,8% il y a quelques semaines. Cela dit, la liquidité n'a pas suivi; le volume moyen quotidien a progressé à peine de 10% par rapport à 2013. Le marché a été tiré à la hausse surtout par les valeurs de taille petite et moyenne, les grandes capitalisations, elles, ont enregistré des évolutions mitigées. Ainsi, 50 valeurs sur les 75 cotées ont affiché des variations positives. En tout cas, cette hausse a permis aux OPCVM investis en actions de hisser leur performance moyenne à 6,73%, dépassant celle du MASI, sachant que la plus forte hausse a atteint près de 15%. Les OPCVM diversifiés ont également tiré profit de cette situation, réalisant un bond de 7,8%. Pour les OPCVM obligations moyen et long terme, la performance annuelle moyenne atteint un niveau historique de 10%, sachant que la plus forte hausse atteint 17,4%. Il faut dire que l'intensification de la baisse des taux des bons du Trésor a été bénéfique à cette classe d'actifs. En cause, le recours restreint du Trésor au financement domestique suite à l'amélioration de la situation des finances publiques (grâce principalement à la décompensation des produits pétroliers). Ce qui a poussé les investisseurs à continuer à accompagner le Trésor dans ses levées sans exiger des rendements élevés comme c'était le cas auparavant. Les taux ont donc été tirés à la baisse et la valeur des titres détenus dans les portefeuilles s'en est trouvée bonifiée. Cela dit, la rémunération des titres publics a fortement chuté pour varier entre 2,5% pour la maturité 13 semaines et 4,6% pour l'échéance 20 ans. 2015, année du marché actions Le taux de l'échéance 52 semaines s'est également enfoncé durant l'année, pour se situer à 2,6%. Sachant qu'il sert comme base de calcul du rendement des comptes sur carnet, la rémunération de ce produit bancaire a donc reculé de 73 points de base sur un semestre, à 3,01%. Face à cet effritement, les banques ont maintenu le niveau de rémunération de leurs dépôts à terme. Ils rapportent en moyenne 3,62% pour les comptes bloqués sur 6 mois et 3,87% pour ceux à échéance 12 mois. La baisse des taux des bons du Trésor a été désavantageuse aussi pour les livrets d'épargne nationale puisque la rémunération proposée a accusé un retrait de 43 points de base sur un semestre pour se situer à 2,1%. Cependant, les compagnies d'assurance ont profité de la tendance baissière des taux des bons du Trésor pour conserver la rémunération des contrats d'assurance-vie au même niveau que l'année précédente. Elle s'est située en 2014 entre 4% et 4,80% chez les assureurs de la place. Pour leur part, les fonds monétaires et obligataires court terme continuent de rapporter entre 3,67% et 4,5%, rendements similaires à ceux de l'année dernière. Cela étant, la situation devrait changer en 2015. Selon les analystes, les taux des bons du Trésor devraient rester stables et les investisseurs qui ont fortement misé sur le marché obligataire cette année devraient s'orienter davantage vers le marché actions qui, lui, offre un important potentiel de hausse.