Tous les vols internationaux de la RAM sont désormais programmés à partir du terminal 2. Les autres compagnies devront passer par le terminal 1. Des réaménagements spécifiques ont été opérés en attendant la finalisation de l'extension du T1 prévue pour septembre 2016. C'est un véritable remue-ménage qui a eu lieu à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Depuis le 1er novembre, l'Office national des aéroports (ONDA) a entamé un vaste programme de réorganisation de l'enceinte aéroportuaire avec comme premier grand impact le changement du processus d'enregistrement des vols. Ainsi, le terminal 2, à partir duquel les passagers s'enregistraient pour les vols internationaux assurés par différentes compagnies aériennes, est exclusivement réservé à Royal Air Maroc. Celle-ci y regroupe désormais toute son activité internationale, y compris les vols à destination de l'Amérique du nord qui se faisait à partir du terminal 3. C'est là une concrétisation d'une requête faite par la compagnie nationale depuis plusieurs années déjà. La RAM estimait en effet qu'avoir un terminal dédié, comme cela se fait dans plusieurs pays étrangers pour leurs compagnies nationales, lui donnerait la possibilité d'entretenir son développement. Au début des négociations avec l'ONDA, il était question de lui réserver le terminal 1. Compte tenu des complications rencontrées dans le chantier de modernisation du site, ils ont finalement opté pour le terminal 2 d'où part déjà une grande partie des vols internationaux de la RAM, dont les vols domestiques et ceux des compagnies étrangères sont désormais opérés à partir du terminal 1. «Les zones enregistrement et immigration ont été réaménagées de manière à offrir aux usagers, que sont les passagers et les compagnies aériennes, un service de qualité», assure une source autorisée à l'office. Au total, 30 comptoirs d'enregistrement sont aménagés au niveau de ce terminal 1, dont 2 exclusivement dédiés aux vols domestiques. Sont également mis en place 24 filtres de police, dont 2 réservés au Fast Track (circuit rapide) et 2 aux personnes à mobilité réduite et aux équipages, en plus de 5 postes d'inspection filtrage. Le terminal 3 sera réservé aux opérations périodiques, comme le Haj et la Omra La RAM considère qu'avec ces changements, elle pourra mieux maîtriser la chaîne du voyage. Cela lui facilitera le déploiement de programmes d'investissement visant à améliorer les services, notamment la traçabilité des bagages, la fluidité de l'enregistrement, l'accueil et le transit des passagers. Cette nouvelle organisation est décidée en marge de la relance du chantier de rénovation du terminal 1. Fin octobre dernier, l'ONDA et le ministère de tutelle ont en effet arrêté un nouveau plan qui devait se traduire, en plus de la création de la plateforme dédiée à la RAM, par des actions à court terme permettant d'augmenter la capacité de l'aéroport. Ces actions s'imposent de fait en raison de l'évolution que connaît actuellement la fréquentation de l'aéroport. A titre d'illustration, en 2013, il a accueilli plus de 7,6 millions de passagers alors que sa capacité réelle n'était que de 7 millions. Cette situation est d'autant plus problématique qu'actuellement seul le terminal 2, inauguré en 2007, et une zone réduite d'enregistrement au niveau 0 du Terminal 1 sont opérationnels. Ceci n'est évidemment pas sans conséquences sur la qualité des services souvent pointée du doigt par les passagers. Même au sein de l'ONDA, on reconnaît qu'elle était devenue inférieure aux standards de l'IATA. C'est ce qui pousse l'office à accélérer la relance du chantier. L'objectif aujourd'hui est de tripler la capacité de l'aéroport à la fin des travaux, soit en septembre 2016. Il devrait ainsi pouvoir accueillir jusqu'à 23 millions de passagers par an. Les travaux, qui avaient été suspendus alors que leur taux d'avancement était de 30%, devraient nécessiter un investissement global de 1,4 milliard de DH. En ce qui concerne le terminal 3, jusqu'alors dédié aux vols internationaux de la RAM vers les Etats-Unis et le Canada, il perd une grande partie de son trafic. Qu'en adviendra-t-il alors ? Rien n'est mentionné dans le projet validé par l'ONDA et le ministère de l'équipement et des transports. Néanmoins, on précise auprès de l'office qu'il servira «principalement aux opérations périodiques qui génèrent un grand trafic comme le Haj et la Omra». Quand le besoin se fera sentir, il n'est pas exclu qu'il serve pour de nouvelles extensions.