La dette du Trésor s'établit à 587 milliards à fin juin, en hausse de 5,8% par rapport à son niveau de fin 2013. Sur ce montant, 139,6 milliards de DH constituent le stock de la dette extérieure et 447,4 milliards la dette intérieure. La dette du Trésor augmente et cela ne surprend pas : le déficit budgétaire est toujours là, il faut le financer, par la dette bien évidemment. On peut même ajouter que pour partie, la dette se nourrit aussi du déficit du compte courant de la balance des paiements, car pour maintenir un certain niveau de financement de l'économie, il faut bien recourir de temps en temps à l'emprunt extérieur. Et c'est ce que fait le Trésor. Ainsi, à fin juin de cette année, la dette extérieure du Trésor a atteint 139,6 milliards de DH, en hausse de 7,6% par rapport à son niveau de fin 2013. Les charges de cette dette se sont élevées à 5,8 milliards de DH (soit 5,6% des recettes ordinaires récoltées à fin juin), dont 4,1 milliards en principal et 1,7 milliard en intérêts. La dette intérieure du Trésor, elle, s'établit à 447,4 milliards de DH sur le premier semestre 2014, en augmentation de 5,3%. Les charges en intérêts ressortaient à 11,7 milliards de DH, en hausse de 3,3%. Ce faisant, l'endettement global du Trésor s'élève à 587 milliards de DH, en hausse de 5,8% par rapport à fin 2013. L'encours de la dette du Trésor progresse plus vite que le PIB nominal Dans l'absolu, ce montant n'est pas vraiment significatif. Il s'apprécie, à tort ou à raison d'ailleurs, par rapport à un dénominateur dont on a décidé qu'il sera le PIB. A ce stade de l'année (fin juin), cela n'a aucun sens de rapporter cette dette du Trésor, qui est un stock, au PIB réalisé sur le premier semestre qui, lui, est un flux. Si on devait sacrifier à cette méthode de calcul, cela donnerait un rapport de 131,7%, ce qui ne correspond pas à la réalité. Bref, au-delà de cet aspect de la problématique, on notera que tandis que l'encours de la dette du Trésor au premier semestre de 2014 a progressé de 5,8%, le PIB nominal, lui, a augmenté de 2,5%. Si l'on devait approcher le niveau de la dette dans une optique plus globale, il faudrait dans ce cas parler de la dette publique (dette du Trésor + dette garantie). Les données disponibles permettent de constater que celle-ci s'établit sur la même période à 730 milliards de DH. Dans ce montant, il y a la dette du Trésor que l'on vient d'évoquer (587 milliards de DH) ainsi que la dette garantie (essentiellement contractée par les entreprises et établissements publics) et qui s'élève à 142,9 milliards de DH. Cette dette garantie est constituée d'une composante externe pour 122,6 milliards de DH et d'une composante interne pour 20,3 milliards de DH. Comme la dette n'est principalement problématique que dans son volet externe, on relèvera que l'endettement public extérieur du Maroc ressort à 262,3 milliards de DH à fin juin. Mais plus que les montants en eux-mêmes, c'est la tendance à la hausse qu'il faut surtout retenir et qui caractérise toutes les composantes de la dette.