Le recours aux augmentations individuelles devrait continuer à s'affirmer comme une tendance de fond des politiques salariales. La «variabilisation» des augmentations s'est généralisée à l'ensemble des fonctions. Le cabinet Diorh vient d'annoncer les derniers résultats de son enquête de rémunération annuelle. Pour cette 18e édition, l'étude de rémunération, faite en partenariat avec le cabinet Mercer pour la 8e année consécutive, a reposé sur un panel de 120 entreprises en 2014 contre 114 l'année dernière, et 24 105 données individuelles de salaire contre 16 375 en 2013, le tout au sein d'une dizaine de secteurs d'activité avec une domination maintenue du secteur de la grande consommation et une progression importante des entreprises du secteur des nouvelles technologies. Les entreprises marocaines ne représentent que 10% du panel alors que les entreprises américaines et françaises occupent les deux premières places avec respectivement 34 et 15% du panel. L'enquête, réalisée par Mercer au niveau de 111 pays, s'intéresse à 500 postes repères. L'identification et l'évaluation des postes se font selon la méthode «IPE», basée sur une évaluation à l'échelle internationale. Cette classification des postes permet, en outre, d'évaluer les responsabilités au sein de l'organisation pour ainsi assurer la cohérence et l'équité du système RH. Augmentation significative pour les directeurs d'achats Globalement, il en ressort que les prévisions d'augmentation sont alignées sur 4 à 5% pour toutes les catégories, de direction à exécution. Le recours aux augmentations individuelles devrait continuer à s'affirmer comme une tendance de fond des politiques salariales en 2015. Objectif: gagner en marges de manœuvre et mieux corréler performance et rémunération. Ainsi, sur 109 réponses, 94% des répondants mettent en premier lieu la performance individuelle, la position du salaire dans les grilles (68% des cas), la performance de l'entreprise (60% des cas), la position du marché (54% des cas), l'inflation (48% des cas), le niveau de la fonction (34%) et enfin l'ancienneté (12%). Parallèlement, la part variable individuelle dans le package de rémunération a progressé timidement par rapport à 2013. Elle peut atteindre 5 à 10% de la rétribution totale selon le niveau de responsabilité. Les fonctions des commerciaux et les postes à responsabilités ne sont plus les seuls concernés. La variabilisation s'est généralisée à l'ensemble des fonctions. L'enquête s'est également intéressée aux comparaisons sectorielles. Il en ressort par exemple que la rémunération octroyée aux classes opérateur et encadrement dans le secteur des énergies est supérieure à la médiane du marché. Par ailleurs, les postes de directeurs achat sont ceux qui ont connu une augmentation notable sur un an (+11,1% par rapport à 2013), suivis des directeurs ressources humaines (+7,2%) et des directeurs juridiques (+6,2%).