84 entreprises interrogées contre 60 en 2007, 270 postes traités, 17 000 données salariales…, Diorh a ratissé large pour son enquête 2008. La performance individuelle est le premier facteur d'augmentation du salaire. En six ans, la rémunération a augmenté de près de 50% pour certains postes. Le cabinet Diorh vient de rendre publics les résultats de sa douzième enquête de rémunération. Pour la deuxième année consécutive, l'enquête a été réalisée avec le cabinet Mercer, leader mondial en matière de conseil en ressources humaines. Celle-ci couvre 84 entreprises participantes contre 60 en 2007, soit 24 entreprises de plus. A noter que 85% des entreprises du panel est constitué de multinationales, filiales de grands groupes et grands groupes nationaux, et, surtout, l'élite en matière de politique des ressources humaines. Essaïd Bellal, DG du cabinet, tient à préciser que les entreprises, surtout nationales, participent de plus en plus à ces enquêtes non seulement pour faire du benchmarking mais aussi pour se positionner, recadrer les salaires et surtout se bâtir une stratégie de rémunération. Au total, 270 postes ont été traités pour 16 819 données salariales individuelles étudiées, contre 11 850 en 2007. Les secteurs des services et de la distribution (produits de consommation) sont fortement représentés avec près de 43% de l'échantillon. A noter aussi que les établissements financiers (10% contre 2% en 2007), surtout des filiales de grands groupes, commencent à y participer. «Vu la concurrence acharnée que connaissent actuellement les établissements du secteur, surtout en matière de recrutement et de fidélisation, il est certain que de nombreux établissements de la place prêteront désormais davantage attention aux enquêtes de rémunération», ajoute M. Bellal. Dans le détail, l'enquête montre que les salaires ont évolué de 7% pour les cadres et de 6% pour les non-cadres. La performance individuelle vient en premier lieu parmi les critères pour l'attribution des augmentations de salaires (99%). Suivent la performance de l'entreprise (67%), l'inflation (48%), la position du salaire dans la grille (48%), le statut dans l'entreprise (25%) ou encore l'ancienneté (7%). 36 % des entreprises se basent sur les conventions collectives L'enquête révèle que 36% des entreprises sondées se fondent sur les conventions collectives pour décider des positionnements de la rémunération et que 76% disposent d'un système de benchmarking des postes. A titre d'exemple, le salaire annuel brut d'un cadre RH est de 291 054 DH ; un responsable financier gagne 616 739 DH ; un acheteur expérimenté 262 022 DH ; un responsable EHS (environnement, hygiène et sécurité) 453 311 DH ; un chef de projet informatique 342 242 DH et une assistante de direction 218 445 DH. L'enquête montre aussi que les salaires ont connu une croissance considérable sur six ans. Les postes de contrôleur de gestion et de responsable d'équipe de vente ont enregistré les plus fortes augmentations, avec respectivement 48,2% et 43,7% sur cette même période. Concernant les salaires à l'embauche, pas de surprises, les lauréats des grandes écoles étrangères tiennent toujours le haut du pavé avec des salaires annuels bruts avoisinant les 285 000 DH. Les salaires des lauréats d'écoles d'ingénieurs publiques marocaines tournent autour de 170 000 DH contre 162 000 DH pour les lauréats d'écoles privées. Les salaires des lauréats d'écoles de commerce privées tournent autour de 150 000 DH. Notons que le cabinet Diorh propose toujours un service interactif, le Paymonitor. Il s'agit d'une application Internet qui permet d'accéder aux résultats de l'enquête, notamment aux informations par pays, aux données quantitatives sur la politique de rémunération, aux tableaux par position, classe et famille de fonction et ce, afin de permettre des comparaisons et de vérifier le niveau d'équité interne de l'entreprise…