Diorh a présenté les résultats de son enquête sur les rémunérations au Maroc. 60 entreprises ont fait l'objet de cette étude qui a révélé que le marketing a de quoi séduire les salariés. Si vous voulez demander une augmentation ou changer d'emploi, sachez que les taux de révision des salaires pour 2008 sont à peu près les mêmes que ceux appliqués pour cet exercice (voir tableau). Selon l'enquête sur les rémunérations au Maroc, réalisée par le cabinet marocain Diorh, en partenariat avec Mercer, il y a six critères sur lesquels se basent les entreprises pour réévaluer les salaires de leurs employés. Par ordre décroissant, il y a la performance individuelle et celle de l'entreprise, la position du salaire dans les grilles de rémunération, l'inflation, le niveau, le statut, et, enfin, l'ancienneté à laquelle s'ajoutent d'autres paramètres propres à chaque entreprise. «L'ancienneté est en train de perdre des points. L'autre nouveauté que nous avons remarquée, au cours de la réalisation de cette enquête, c'est que les entreprises sont à la recherche de cadres en marketing et qu'elles sont prêtes à mettre le prix qu'il faut pour avoir les meilleures compétences», note Ghizlane Laabi, consultante chez Diorh, jeudi dernier, à Casablanca, lors de la présentation des résultats de cette enquête. En effet, le salaire de base annuel d'un directeur marketing est passé de 572.980 dirhams, en 2002, à 901.826 dirhams, en 2007, soit une augmentation de 57 %. Pour un directeur des ressources humaines (RH), le salaire a progressé de 50 %, pour s'établir à 939.600 dirhams. La fonction de cadre RH est également en train de prendre du poids. Pour ce poste, la rémunération a connu une hausse de 56 %, entre 2002 et 2007, pour atteindre 275.630 dirhams. Il faut préciser que cette enquête a été menée auprès de 60 entreprises opérant dans différents secteurs avec un chiffre d'affaires moyen de 504 millions de dirhams et un effectif de 334 collaborateurs. Cette étude a traité 280 postes et 11.850 données salariales. Un indice a été mis en place, Paymonitor, pour comparer les salaires de ces 280 postes en fonction de multiples paramètres, dont le niveau de l'équité interne (voir encadré). Pour les salaires d'embauche, l'enquête révèle que les lauréats des écoles prestigieuses (HES, ESSEC...) ont toujours la cote avec un salaire annuel de base de 240.000 dirhams. En deuxième place, il y a les lauréats des écoles marocaines d'ingénieurs avec 170.000 dirhams. Les diplômés des Grandes écoles de commerce françaises arrivent en troisième rang avec 200.000 dirhams. Dans ce palmarès, les jeunes diplômés des écoles françaises d'ingénieurs occupent la quatrième place avec un salaire annuel de base de 160.000 dirhams. Pour les lauréats des écoles marocaines de gestion et de commerce, le salaire oscille entre 120.000 dirhams et 140.000 dirhams. En queue du peloton, il y a les diplômés des écoles marocaines privées de gestion et de commerce avec un salaire annuel de base entre 80.000 dirhams et 120.000 dirhams. Enfin, sachez que la meilleure période de demander une augmentation est le début de l'année, d'après les résultats de cette enquête. En effet, 36 % des entreprises procèdent, au mois de janvier, à des révisions salariales, 29% effectuent cette réévaluation au mois d'avril, alors que 21 % choisissent de faire au mois de mars. Indice de l'équité interne Les résultats de l'enquête sont restitués sur Internet à travers la plate-forme Mercer Paymonitor, une base de données par pays, interactive et disponible sur le web. Des analyses par classe et par filière de fonctions (finance, vente …) sont proposées traitant chaque élément de la rémunération. Paymonitor permet également de vérifier le niveau d'équité interne de l'entreprise.