Je travaille depuis peu dans une grande entreprise où il semblerait que «la diplomatie» est LA compétence indispensable pour pouvoir évoluer. Mais là la situation se complique puisqu'il se trouve que mon boss est entré en «guerre» avec un autre «boss» de la boîte. Or, nous, nous devons beaucoup travailler avec cette autre direction, mais voilà , comme les deux boss «sont fà¢chés» et bien «on nous encourage» à ne pas démontrer une coopération trop démonstrative. à‡a complique beaucoup parce qu'en attendant, les dossiers prennent du retard et ça stresse tout le monde ! Ah la guerre des chefs ! Un classique en entreprise mais toujours aussi surprenant ! Plus nous montons dans la hiérarchie et plus «la vue est belle» mais en même temps plus l'oxygène se raréfie. Des décisions en haut lieu peuvent ainsi paraître surprenantes alors qu'elles s'expliquent par des intérêts autres que nous ne maîtrisons pas ! Intérêt commun Pourquoi cette guerre ? Il serait intéressant de s'attarder à en chercher les causes possibles, pas pour les «solutionner» mais pour mieux comprendre la situation que l'on vous fait «subir» aujourd'hui. Les causes les plus courantes sont donc l'empiètement sur le territoire d'autrui (l'un aurait cherché à chasser sur les terres de l'autre), ce qui génère automatiquement une déclaration de guerre… ou encore être dans les «petits papiers» du PDG ! Ce qui est impardonnable dans certaines grandes structures… Ce type de conflit trouve donc ses raisons dans une recherche de pouvoir toujours plus importante et donc une préservation de son territoire et, vous le voyez, l'intérêt commun passe – malheureusement- le plus souvent en dernière position… Aussi, vous le constatez, vous n'avez pas d'emprise sur cette problématique.. Vous pouvez seulement impacter votre mode de fonctionnement AU SEIN de cette problématique ! Ne rentrez pas dans le jeu Prendre partie, «verbaliser» le conflit avec d'autres collègues, bref, être un moteur – annexe- de cette guerre serait vraiment une erreur grossière ! En effet, il ne s'agit pas de VOTRE guerre mais de celle de vos chefs ! Alors, éloignez-vous le plus possible de cette bataille, ne prenez pas position et restez SILENCIEUX à ce sujet. Car, si, aujourd'hui, vos chefs sont en désaccord rien ne vous garantit qu'ils le seront pour toujours. La seule différence, c'est que le jour de la «réconciliation» il faudra trouver des «responsables» à ce gâchis, et vous risqueriez bien de faire partie des «dommages collatéraux». Alors, contentez-vous de faire votre travail et optez pour la sagesse de celui qui sait maîtriser ses émotions et surtout ne les verbalisent que dans un certain…contrôle ! Soyez diplomatiquement…. intelligent ! Maintenant, comme vous le dites, il faut bien faire avancer les dossiers ! Alors à vous de pratiquer un art rarement enseigné à l'école : le «slalom ralenti». Vous devrez, en effet, démontrer avant tout de la patience. Car les choses n'avanceront pas au rythme que vous souhaiteriez. Alors prenez une longue inspiration, et préparez-vous à ce nouveau rythme… plus lent, parsemé d'embûches internes (et non externes !) Faites en sorte de tisser des liens professionnels et respectueux avec vos collègues «de l'autre camp», et vous verrez que même si «tout là haut» l'orage gronde, vous arriverez à gagner la coopération de certains. Faites aussi en sorte de ne pas exacerber le conflit en vous plaignant à votre boss de tel retard de l'autre camp, mettez au contraire en valeur les résultats -finalement- obtenus et l'impact sur «l'image de marque» de votre direction… Ça n'est pas facile comme «mode de fonctionnement» mais c'est celui qui, à long terme, sera le plus gagnant ! Car une fois la «paix signée», vous serez l'un des rares à avoir su…vous faire des AMIS en temps de guerre et malgré tout le chaos environnant à avoir garder une bonne réputation chez tous !