Les titres peuvent rapporter jusqu'à 5,7% sur le marché secondaire Les taux des bons du Trésor ont profité durant cette année de l'accroissement des besoins du Trésor pour financer son déficit. En effet, la courbe des taux primaires (adjudications) a enregistré une hausse sur toutes les maturités et spécialement sur le moyen et le long terme où la plus forte hausse a été marquée sur la maturité 10 ans avec 64 points de base, à 4,88% à fin 2012. Pour sa part, la courbe secondaire, qui a déjà subi une correction à la hausse en 2011, a affiché de légères baisses, surtout sur la partie allant de la maturité de 52 semaines à celle de 10 ans, avec des reculs allant de 7 à 12 points de base. Les autres segments ont clôturé l'année avec des hausses allant de 28 points de base pour les bons à 13 semaines, à 3,70%, à 36 points de base pour ceux à 20 ans à 5,26%. La hausse des taux intervient dans un contexte de creusement du déficit budgétaire suite à la forte augmentation des dépenses de l'Etat. En effet, avec une charge de compensation en progression de 36,5% à fin novembre, le Trésor a accentué ses levées sur le marché domestique pour ainsi combler ses besoins de financement, surtout que les recettes ordinaires enregistrent une croissance d'à peine 4,4%. Par conséquent, les investisseurs en valeurs du Trésor ont été plus exigeants en termes de rendement. Toutefois, l'abaissement du taux directeur à 3% par Bank Al-Maghrib a atténué la hausse constatée sur la partie courte de la courbe des taux. Mais celle-ci a rapidement repris sa tendance haussière en raison du manque de liquidité permanent caractérisant le marché monétaire. Même la révision à la baisse du taux de la réserve obligatoire de 6% à 4% n'a pas eu un grand impact sur les taux courts vu le manque persistant de liquidités. Récemment, avec la sortie à l'international du Trésor (1,5 milliard de dollars), les professionnels s'attendent à une stabilisation des taux aux niveaux actuels pendant les trois mois à venir. En revanche, ces derniers n'excluent pas une réorientation des taux à la hausse si le déficit budgétaire se creuse davantage, ce qui pousserait le Trésor à reprendre le même rythme de levées sur le marché domestique. Risque l Faible Rentabilité l 3,41% à 5,01% Fiscalité l 20% de la plus-value