La valeur de l'or n'a cessé de s'apprécier durant les douze dernières années. La valeur de l'or n'a cessé de s'apprécier durant les douze dernières années. En effet, que cela soit sur le plan international ou national, le métal jaune a amorcé une forte tendance haussière après avoir atteint en 2000 des niveaux très bas en raison des perturbations géopolitiques qui sévissaient dans les pays du Golfe à l'époque. Vu qu'il n'existe pas de marché national organisé où l'or peut être coté comme tout autre actif, le seul placement qui peut être effectué prend la forme d'achat et de revente de bijoux chez les joailliers. Ce qui s'avère être pénalisant pour le revendeur puisqu'il subit des niveaux de prix imposés par l'acheteur. Malgré cela, les gains qui peuvent être réalisés sont très importants. Si l'on suppose l'achat en 2007 de l'équivalent de 1 MDH de bijoux en or, soit une quantité de 4 kilogrammes à un prix au gramme de 250 DH à l'époque, le placement peut rapporter un profit en 2012 de 360 000 DH, sachant que le prix du gramme à la revente a grimpé à 340 DH actuellement. Notons que le gramme de l'or neuf peut s'élever jusqu'à 550 DH à l'achat, en hausse de près de 120% sur les cinq dernières années. Sauf qu'en cas de revente de bijoux anciens, une personne ne peut espérer avoir le prix du neuf. Un bijoutier explique que la différence entre le prix de revente de l'ancien et l'achat du neuf dépend tout d'abord de l'état du bijou objet de la revente. Puisque les objets revendus sont refondus pour être refabriqués, le joaillier déduit du prix de l'or courant le coût de la main-d'œuvre qui oscille entre 30 DH et 60 DH par gramme ainsi que sa marge qui peut atteindre jusqu'à 50 DH par gramme. A cela, il faut retrancher également le coût du poinçonnage. Il s'agit d'une autorisation de vente délivrée par l'Administration des douanes qui coûte 6 DH par gramme. Enfin, si les pièces à vendre sont serties de pièces autres que précieuses ou d'autres matériaux, cela réduit le prix à la revente en fonction de leurs poids. Notons que la flambée de l'or sur le marché national suit la tendance des marchés internationaux. En effet, les joailliers ne manquent pas d'adapter le prix du métal aux cours mondiaux au jour le jour. Ainsi, de 493,63 dollars au début de 2007, l'once d'or est passée à 1 713 dollars en date du 16 novembre, marquant ainsi un gain de 247% en cinq ans. Cette progression continue a été déclenchée par la crise internationale. Avec l'effondrement des marchés financiers, la volatilité des taux d'intérêt et l'instabilité économique et budgétaire de certains pays, le placement dans l'or, réputé pour être une valeur refuge, est devenu plus que jamais intéressant. Du coup, la demande a explosé, aussi bien de la part des particuliers, des investisseurs financiers que des Etats, ce qui a propulsé les cours qui ne sont d'ailleurs pas prêts de s'arrêter à leurs niveaux actuels.