Les pluies, qui ont touché plusieurs régions du Royaume, ont été particulièrement intenses dans la province d'Ifrane. Elles ont permis la revitalisation de plusieurs sources et cours d'eau saisonniers, notamment l'oued Tamdiqine, alimenté par les eaux de pluie, et l'oued Ahlal, qui prend sa source dans les eaux de Tarmilat avant de se jeter dans l'oued Tizguit (connue sous le nom de val d'Ifrane). Suivez La Vie éco sur Telegram La dernière vague de précipitations et les chutes de neige ont transformé le paysage du Moyen Atlas, redonnant vie au célèbre parc national d'Ifrane et à ses sources naturelles longtemps asséchées. Les pluies, qui ont touché plusieurs régions du Royaume, ont été particulièrement intenses dans la province d'Ifrane. Elles ont permis la revitalisation de plusieurs sources et cours d'eau saisonniers, notamment l'oued Tamdiqine, alimenté par les eaux de pluie, et l'oued Ahlal, qui prend sa source dans les eaux de Tarmilat avant de se jeter dans l'oued Tizguit (connue sous le nom de val d'Ifrane). L'oued Zerrouka, un autre affluent de l'oued Tizguit, a également connu une renaissance spectaculaire en aval des sources Ain Vittel. Selon le directeur de l'Agence du Bassin Hydraulique de Sebou (ABHS), Khalid El Ghomari, les récentes pluies ont eu un impact positif sur les ressources en eau du bassin, particulièrement les hauteurs du Moyen Atlas à Ifrane et El Hajeb, qui ont connu des pluies abondantes, accompagnées de chutes de neige considérables. »Ces conditions météorologiques favorables ont eu un effet direct et mesurable sur les débits des sources d'eau du Moyen Atlas », a-t-il souligné. M. El Ghomari a mis en avant l'amélioration importante du débit de plusieurs sources entre décembre 2024 et mars 2025. Le débit des sources Amghas à Ifrane est passé de 110 l/s à 1964 l/s, représentant une augmentation spectaculaire de 1685 %, selon le même responsable. Il a également cité l'exemple d'Ain Zerrouka, dont le débit est passé de 30 l/s à 326 l/s, soit une hausse de 987 %, ajoutant que « même des sources qui étaient à très faible débit, voire à sec, en décembre, comme Ain Ribaa Aval, ont vu leur débit augmenter ». D'après la même source, ces données, annoncés lundi lors du conseil d'administration de l'ABH de Sebou, confirment l'impact positif et crucial de ces pluies et chutes de neige sur la recharge des nappes phréatiques et la pérennité des ressources en eau du bassin du Sebou comme ils témoignent d'un allègement significatif de la situation de sécheresse que traverse le Maroc. Dans une déclaration à la MAP, la Directrice du Parc National d'Ifrane, Hassana Ismaili Alaoui a souligné l'impact significatif des récentes pluies sur la région, citant l'amélioration notable de la situation hydrique à l'échelle nationale, et plus particulièrement au sein du Parc National, un écosystème clé du Moyen Atlas. Ces précipitations, a-t-elle précisé, ont eu des effets bénéfiques directs sur l'état hydrique et environnemental du parc, marquant un tournant après une période de sécheresse. Mme Alaoui Ismaili a mis l'accent aussi sur l'augmentation du niveau des eaux et des nappes phréatiques, un phénomène crucial qui permet d'alimenter durablement les sources et fontaines du parc, assurant ainsi la pérennité de leur débit, soulignant l'importance de ces précipitations pour la biodiversité en ce sens que l'humidité augmente et la disponibilité de l'eau favorise la croissance des plantes, revitalise le couvert végétal et offre un habitat et des ressources alimentaires essentielles à la faune locale, favorisant ainsi la richesse et la stabilité de l'écosystème du parc. Dans une déclaration similaire, le président de l'Association « les amis du val d'Ifrane pour la protection de l'environnement et l'écotourisme », Mohamed Drihem a mis l'accent sur la réapparition de certains cours d'eau qui ont permis la réactivation de l'oued Tamdiqine et de l'oued Ahlal. Il a également fait état de la renaissance d'oued Zerrouka, un autre contributeur du Tizguit à partir du camp Al Amir, formant le voeu que ces pluies se poursuivent pour contribuer à un rétablissement plus global du débit de Tizguit. Le président de l'association a également insisté sur le rôle essentiel de la neige, « complément indispensable à la pluie, pour réalimenter durablement la nappe phréatique du Moyen Atlas et garantir ainsi la survie des sources locales ». Malgré les conditions particulières du mois de Ramadan, l'appel de la nature revigorée a été plus fort. Les récentes précipitations et chutes de neige ont engendré un afflux notable de visiteurs venus de différentes régions du Royaume. Désireux de profiter de ce spectacle naturel et de la fraîcheur retrouvée, ces visiteurs ont bravé les défis du jeûne pour redécouvrir les paysages du Parc Ain Vittel et de ses environs. Cette affluence témoigne de l'attrait indéniable d'Ifrane et de sa région, particulièrement après une période de sécheresse. La récente mise à niveau du Parc Ain Vittel a également changé le visage de ce site touristique. Avec un investissement de plus de 10,5 millions de dirhams, le projet a métamorphosé le parc, le dotant d'infrastructures modernes et diversifiées, renforçant considérablement son pouvoir d'attraction auprès d'un large public. L'objectif était de créer un espace polyvalent où nature, loisirs et culture se conjuguent harmonieusement. Cette ambition s'est traduite concrètement par la création d'espaces verts soignés, parfaits pour des moments de détente. Les amateurs d'activités en plein air bénéficient de circuits de promenade, d'installations dédiées au sport écologique, et de pistes équestres offrant une perspective unique sur le parc. La dimension culturelle n'était pas en reste, avec l'aménagement d'espaces d'exposition mettant en lumière les produits du terroir et le talent des artisans locaux. Cette synergie entre nature, loisirs et culture a fait du nouveau Parc Ain Vittel une destination incontournable, alliant découverte, détente et valorisation du patrimoine régional.