Notre boss a récemment recruté un nouveau directeur qu'il nous a «vendu» comme un très haut potentiel, brillant et tout et tout…. Nous savons que notre boss a cette fà¢cheuse tendance à s'emballer un peu trop vite et sommes donc restés sur nos gardes : et nous avons bien eu raison ! Cette personne n'arrête pas de se mêler des autres directions, de s'approprier le travail des autres et de critiquer sans y mettre les formes. Bref, en quelques semaines il a réussi l'exploit de se mettre à dos tout le monde ! Le nouveau collègue qui arrive : quelle belle histoire et que d'anecdotes à ce sujet ! Il est différent Du faux gentil au vrai ambitieux, de la perfide au visage d'ange au spécialiste des promesses non tenues, la liste est longue de ces «nouveaux» qui nous déstabilisent dans notre quotidien ! Maintenant, vous semblez avoir affaire à une personne qui a du mal à «canaliser» son énergie débordante. Voyons ensemble ce que vous pourriez faire. Pour bien (et rapidement) comprendre un nouveau collègue, rien de mieux que de s'intéresser à son passé. Car s'il n'a pas compris qu'il devait s'adapter -au moins dans un premier temps- à la culture de l'entreprise il risque bien de se comporter de façon linéaire, c'est-à-dire comme s'il était dans son précédent job ! Aussi, menez votre enquête à son propos. Vous découvrirez sans doute qu'il avait l'habitude de travailler en mode «bazard» à chacun, donnait son avis sur tout mais ce, au sein d'une équipe mature capable d'encaisser les remarques de collègues et de faire la part des choses. Si cela peut vous aider à ne pas interpréter négativement TOUTES ces actions ce sera déjà une belle avancée dans votre process de digestion de cette nouvelle recrue ! Mais cela vous permettra surtout de faire la part des choses et d'identifier les points sur lesquels vous aurez un champ d'action et ceux où il ne servirait à rien de vous épuiser dans une bataille perdue d'avance. Contrôler votre territoire Situation délicate pour vous : vous souhaitez que cette personne arrête d'empiéter sur votre territoire mais en même temps vous ne voulez pas passer pour le psycho rigide du bureau incapable de se remettre en question et d'accepter certaines critiques. Délicat exercice mais pas impossible pour peu que vous vous y preniez avec subtilité ! Aussi, si vous avez mis en place une réunion hebdomadaire de type «codir», vous pourriez suggérer (vous et vos confrères) de mettre en place un certain nombre de règles de conduite comme de cerner les points à traiter, le temps de parole, les objectifs à atteindre et ce qui est attendu des participants. Cela vous aidera déjà à «bloquer» quelques-unes des remarques intempestives ( et le plus souvent inutiles) de votre collègue ! C'est moi qui l'ai fait ! Je n'ai jamais vu une seule entreprise qui ne «possède» pas le profil du «c'est moi qui l'ai fait». On dirait que c'est un élément indispensable du puzzle «entreprise»â€ˆ! Au moins, vous concernant, vous l'avez identifié et c'est déjà ça ! Mais sachez que vous n'êtes pas le seul à être clairvoyant et que nombreux de vos collègues le sont aussi. Rétablir la vérité ? S'ériger bruyamment en faux lorsque votre collègue s'approprie outrageusement un succès ? Ce serait certainement très réconfortant pour vous mais, pour ma part, je pense qu'il est préférable de laisser la personne continuer à pérorer car un jour (et il finit toujours par arriver) son masque tombera tout seul…simplement parce qu'il aura fait une chose de trop. Alors laissez dire, laissez faire et observez, vous verrez qu'on s'amuse beaucoup quand on prend du recul dans ce type de situation !