Organisées à Tanger, les Assises de la régionalisation avancée réunissent plus de 1.500 participants présents et 160 invités internationaux. Objectifs : dresser un bilan de l'état d'avancement des multiples composantes du chantier de la régionalisation avancée et élaborer une feuille de route pour l'accélération de sa mise en œuvre. Suivez La Vie éco sur Telegram Le coup d'envoi des travaux de la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée a été donné ce vendredi à Tanger, en présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de plusieurs membres du gouvernement, des présidents des deux Chambres du Parlement et de responsables marocains et étrangers. Initiée sous le thème «La régionalisation avancée, entre les défis d'aujourd'hui et de demain», cet événement, organisé par le ministère de l'Intérieur en partenariat avec l'Association des régions du Maroc, constitue un moment important dans la mise en œuvre du chantier de régionalisation avancée, en tant que réforme institutionnelle structurelle pour la consolidation du processus de développement territorial. La séance d'ouverture a été marquée par le Message Royal adressé aux participants à ces Assises, dont lecture a été donnée par le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit. Dans ce message, le Souverain a appelé à l'élaboration d'une feuille de route claire et consensuelle permettant de définir les orientations stratégiques pour la prochaine étape de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée. 7 défis capitaux Le Souverain a aussi appelé à la poursuite des efforts déployés pour répondre aux différents enjeux présents et à venir, posés par ce chantier structurant. Il a cité à cet égard «sept défis majeurs» portant sur l'application effective de la Charte nationale de déconcentration administrative, l'audit et l'opérationnalisation des attributions des collectivités territoriales, notamment des conseils régionaux, et le renforcement de la démocratie participative aux niveaux régional et local, conformément aux dispositions de la Constitution du Royaume. Il s'agit également, a poursuivi le Souverain, des défis ayant trait à l'application du principe de corrélation de la responsabilité à la reddition des comptes, à l'amélioration de l'attractivité des espaces territoriaux pour attirer les investissements productifs, à la capacité des Régions à concevoir des mécanismes de financement inédits, et à faire face à certaines crises et à s'adapter aux transformations d'aujourd'hui et aux impacts de demain. S'agissant du défi de l'application effective de la Charte nationale de déconcentration administrative, SM le Roi a souligné le retard enregistré par la plupart des départements ministériels dans l'activation du chantier de déconcentration administrative. Plusieurs lacunes ont été identifiées, notamment dans le domaine des compétences prioritaires liées à l'investissement. La deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée constitue ainsi une opportunité pour mener une évaluation collective de l'état d'avancement des multiples composantes de ce chantier, notamment en ce qui concerne l'exécution des recommandations issues de la première édition desdites Assises tenues en 2019. Cette première édition avait été marquée pour rappel par la signature du Cadre d'orientation relatif à l'opérationnalisation des compétences propres et partagées de la région. «C'est un chantier qui a démarré il y a 9 ans, en 2015. Il est question aujourd'hui de faire un bilan et relever les défis soulignés par SM le Roi dans son message, notamment ceux de la déconcentration, des compétences des régions, de l'attractivité territoriale pour les investissements et des financements, avec en ligne de mire la création d'emplois», a indiqué la présidente de l'Association des régions du Maroc (ARM), Mbarka Bouaida, dans une déclaration à la presse. Plusieurs autres sujets d'actualité qui impactent directement les citoyens seront également discutés durant ces deux jours, a souligné la responsable, notamment les questions liées au stress hydrique, la mobilité, la transformation digitale, ainsi que le rôle que les régions doivent jouer dans ces domaines, a expliqué la présidente de la région Guelmim Oued-Noun. Plusieurs conventions-cadres signées À l'issue des deux jours des travaux, des recommandations seront formulées, proposant même des «solutions pragmatiques et concrètes» en vue d'améliorer l'efficacité des Conseils régionaux et en faire des partenaires essentiels des départements gouvernementaux dans la mise en œuvre des programmes sectoriels à l'échelle territoriale. À noter que plusieurs conventions ont été signées lors de la séance plénière des Assises, notamment une convention-cadre qui concerne le référentiel institutionnel de la régionalisation avancée, l'accélération de la Charte de déconcentration, mais aussi la révision des financements et la réactualisation des compétences. Une autre convention-Cadre a été signée par le ministre de l'Intérieur, le ministre délégué chargé du Budget, et le ministre du Transport et de la Logistique, portant sur le financement du programme d'investissement du nouveau modèle de contrats de gestion déléguée de transport public urbain et intercommunal par autobus. Dotée d'une enveloppe de 11 milliards de dirhams portant sur la période 2025 à 2029, cette convention-cadre vise à améliorer l'offre et la qualité du transport urbain et intercommunal à travers un nouveau modèle économique de ce secteur. Des conventions similaires ont été signées dans les domaines de la gestion du secteur des déchets ménagers et assimilés sur la période 2025-2034 ainsi que dans la la gestion de l'eau, avec la mobilisation d'enveloppes globales de 27 milliards de dirhams et 10 milliards de dirhams respectivement. Les Assises nationales de la régionalisation avancée connaissent la participation de plusieurs responsables gouvernementaux, des présidents de régions, des élus des Conseils communaux et des experts, ainsi que des acteurs politiques et économiques marocains et étrangers avec, selon les organisateurs, plus de 1.500 participants présents, 160 invités internationaux et plus de 45.000 participants à distance.