La moitié des 20% restants est en cours de raccordement, le manque de terrain ou l'absence d'électrification bloque le reste. Le service universel comprend aussi le programme d'accès généralisé aux télécommunications, Injaz et Nafida. La 3e phase Injaz a bénéficié à 39 000 étudiants à février 2012. L'expérience du Maroc, unique en Afrique, de l'implication des opérateurs télécoms dans la desserte du territoire isolé du pays en téléphonie et en internet a trouvé son rythme de croisière. A fin février 2012, ce sont 80 % des 9 263 localités isolées recensées qui ont été effectivement reliées aux réseaux, par différentes technologies : GSM, ADSL, CDMA 450, WIMAX et VSAT. Pour l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) qui en est, en quelque sorte, le maître d'ouvrage délégué, c'est une réussite dans la mesure où elle a abouti en une courte période, à réduire la fracture numérique pour l'équivalent de 2 millions de Marocains (17% de la population rurale et 7% de l'ensemble de la population totale) sur 55 provinces et 841 communes. D'ailleurs, 50% de cette population relève de l'Initiative nationale de développement humain (INDH). Pour les 20% restants, la moitié est en cours de couverture et l'autre moitié souffre de difficultés de concrétisation pour manque de terrains ou à cause de l'absence d'électrification. L'ensemble de l'enveloppe allouée à ces actions est de l'ordre de 1,5 milliard de DH. Mais il faut noter que la notion de «service universel» ne concerne pas seulement le raccordement du territoire des communes isolées aux réseaux des télécoms. En effet, il y a d'abord l'intégration de l'internet, avec la loi en 2005, mais aussi un élargissement du contenu. Ainsi, cela recouvre aujourd'hui, outre l'acheminement des appels d'urgence et ce qu'on appelle le programme Pacte (programme d'accès généralisé aux télécoms) qui devrait concerner l'ensemble du territoire encore exclu, plusieurs initiatives à l'adresse de populations ciblées. 400 centres d'accès communautaires aux TIC seront ouverts On y trouve ainsi le programme Injaz qui permet aux étudiants de second cycle universitaire, dans les domaines des sciences et technologie de l'information dans les établissements, partenaires de l'initiative «10 000 ingénieurs», de bénéficier d'une subvention à hauteur de 85% (avec un plafond de 3 600 DH) pour l'achat d'un PC portable et un abonnement 3G pour une année. La première partie de ce programme lancé en novembre 2009 a pris fin en avril 2010 et ce sont 89% des étudiants éligibles (17 000) qui en avaient bénéficié, avec un budget de 53 MDH. Mais après une deuxième phase qui s'est achevée en janvier 2011 et où ont été inclus les étudiants doctorants en sciences et techniques (l'ensemble des bénéficiaires se monte à 11 243 personnes pour une subvention de 40 MDH), Injaz est entré dans sa troisième phase, au titre de l'année universitaire 2001-2012. Y ont été inclus également les étudiants à partir de la troisième année du second cycle de l'ensemble des filières de l'enseignement supérieur public. A fin février 2012, 39 000 nouveaux étudiants en ont profité pour une subvention, portée à 140 MDH. Toujours dans l'esprit de démocratiser l'usage des nouvelles technologies prôné par le plan «Maroc Numéric 2013», il a été décidé par le comité de gestion du fonds du service universel des télécoms d'ouvrir 400 centres d'accès communautaires aux TIC sur la période 2010-2013, avec une enveloppe de 80 MDH. La première phase du programme attribué à deux opérateurs va mettre en place, au sein des maisons de jeunes relevant du ministère de la jeunesse et sports, des services de téléphonie et d'internet, via la technologie VSAT. La deuxième phase est en cours de préparation. Il y a enfin le programme appelé Nafida qui concerne l'accompagnement du programme Genie dédié aux adhérents de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales. Les 150 000 bénéficiaires potentiels pouvaient disposer d'une connexion 3G pour 40 DH par mois ou 480 DH par an. Au 31 décembre 2011, ils avaient tous profité de l'offre.