Le Festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira revient pour sa 19e édition, du 31 octobre au 2 novembre 2024, avec une programmation exceptionnelle, tournée vers le flamenco. Suivez La Vie éco sur Telegram «D'abord parce que le souffle, les lumières et l'héritage de la civilisation andalouse, une civilisation nourrie et forgée par les fils d'Abraham, Musulmans, Juifs et Chrétiens sont pour chacun d'entre nous, aujourd'hui plus que jamais, le legs le plus précieux pour que résistent et demeurent la riche légitimité de toutes nos diversités enracinées dans l'universalité́ des mêmes droits également partagés par tous», précise un communiqué. Pendant trois jours, Essaouira accueillera une quinzaine de concerts «inédits et parfois improbables. Pourtant, à Essaouira, les centaines de musiciens, chanteurs et danseurs se sentiront naturellement chez eux pour incarner en ''majesté'' toutes les musiques, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs. Celles-ci n'atteignent leur plus belle expression que lorsqu'elles donnent à chacun, et donc à tous, la place qui leur est due», poursuit le communiqué. Les artistes, venant de Tanger, Rabat, Séville, Paris ou Amsterdam, investiront les scènes d'Essaouira pour explorer les répertoires andalous, flamencos et bien d'autres. «Le flamenco, éternel nomade et troubadour à travers le monde, sera présent presque tous les jours cette année à Essaouira», annonce-t-on. Le festival promet des moments festifs, notamment avec le retour de la danseuse de flamenco Leonor Leal, accompagnée de l'orchestre Rawafid de Tanger, sous la direction du Maestro Omar Metioui. Autre moment marquant de cette édition : la prestation de José María Bandera, neveu du légendaire Paco de Lucia, qui partagera la scène avec le pianiste prodige Diego Amador. Ensemble, ils feront revivre l'âme du flamenco à Dar Souiri pour un moment de grâce musicale. Toujours dans l'esprit du flamenco, le chanteur Vicente Gelo et Jalal Chekara offriront une création judéo-arabo-andalouse, présentée pour la première fois au Maroc. Cette œuvre musicale et spirituelle témoigne de l'unité des cultures qui ont cohabité et se sont enrichies mutuellement à travers les âges. «Une autre broderie musicale, représentant la richesse de notre patrimoine "Matrouz", sera le concert "Dos Medinas Blancas", un voyage inspiré par Ibn Bâjja et son "Poème du Zéphyr", ou encore "Lamma Bada Yatathanna", mis en musique et interprété par Nabila Maan, accompagnée de Carmen París, venue de Saragosse, ville natale d'Ibn Bâjja», précise le communiqué. Le festival sera également ponctué de forums de discussions autour de la thématique «L'importance du Lien, l'importance du Lieu». Ces débats auront lieu à Bayt Dakira, tandis que les concerts se dérouleront chaque après-midi et en soirée à Dar Souiri, ainsi que sur la grande scène de la salle Al Massira. Parmi les moments forts, le festival mettra à l'honneur deux icônes de la musique marocaine, Dalal Bernoussi et Raymonde El Bidaouia, qui revisiteront le répertoire traditionnel Chgouri. Enfin, la Maalma Hind Ennaira, étoile montante d'Essaouira, offrira un moment d'exception lors d'une résidence artistique avec l'Orchestre Andalou d'Amsterdam.