En dépit des conditions climatiques défavorables, marquées par une sécheresse accentuée dans la région de Doukkala, la betterave sucrière a réussi à signer une campagne agricole satisfaisante. Suivez La Vie éco sur Telegram Bilan favorable pour la campagne betteravière 2023-2024, dans la région de Doukkala. Une production de 416.000 tonnes a été récoltée sur une superficie de 6.500 hectares. Cette performance, réalisée dans un contexte de grande sécheresse souligne la résilience de l'ensemble de la filière sucrière nationale et des efforts des agriculteurs locaux, ainsi que ceux du groupe COSUMAR. Le rendement moyen, lui, a atteint 64 tonnes par hectare, en hausse de 8,5% par rapport à la campagne précédente (59 t/ha). Notons que cette production a été réalisée uniquement dans des parcelles équipées de systèmes de pompage privé. Les revenus des agriculteurs ont enregistré une augmentation remarquable de 80%, grâce à l'accompagnement technique de l'agrégateur COSUMAR et aussi à la mise en place de mesures incitatives permettant d'alléger les effets de la sécheresse dont notamment la hausse des prix de la betterave à sucre au profit des agriculteurs de 30% (80 DH par tonne en avril 2023 suivie de 80 DH par tonne en novembre 2023) décidée par le gouvernement ainsi qu'au soutien important du ministère de l'Agriculture et du ministère de l'Economie et des finances pour soutenir la filière dans ces moments difficiles caractérisés par la sécheresse et la flambée des prix des intrants prix, ce qui a permis de réduire de manière significative les charges de production. Cette amélioration des revenus devra permettre d'entamer la campagne prochaine avec optimisme et enthousiasme. Cela dit, le seul facteur de production qui préoccupe aujourd'hui les betteraviers de Doukkala est la disponibilité de l'eau d'irrigation à partir du barrage Al Massira. En effet, le périmètre n'a pas reçu de dotation d'eau depuis 4 ans, suite à la priorisation de l'eau potable. Une dotation d'eau d'irrigation au périmètre de Doukkala suite aux projets structurants d'eau (autoroute de l'eau, dessalement, etc.) permettra certainement d'augmenter les superficies emblavées en betterave et de saturer la capacité de la sucrerie de Sidi Bennour, qui contribue à elle seule à 40% de la production nationale dans une année normale.