Avilmar, filiale de la CDG en charge du stationnement à Guéliz et la médina, s'est dotée d'horodateurs ultramodernes. Un plan d'investissement de 18 MDH, dont 53% déjà engagés, est mis en place. La société Avilmar qui gère le stationnement à Marrakech, plus précisément dans deux communes de la ville, à savoir Guéliz et la Médina, veut éliminer une fois pour toutes l'utilisation des sabots en cas d'infraction des automobilistes. Ce procédé jugé illégal, mais qui subsiste encore, sera remplacé par un nouveau système de paiement et de gestion plus moderne. Cette action, explique le DG de la société, Soroure Tamouro, s'inscrit «dans le cadre du décongestionnement et d'une meilleure exploitation de l'espace public qui devrait permettre, entre autres, de soulager les artères de la ville et d'offrir aux usagers un gain de temps pour la recherche d'une place libre actuellement estimé entre 10 et 20 minutes». Liée depuis janvier 2010 par un contrat de 10 ans à la ville de Marrakech à laquelle elle doit verser une redevance de 10 MDH par an, Avilmar, dont le capital est partagé entre CDG développement et la commune urbaine de Marrakech à concurrence de 49 et 51%, a un plan d'investissement de 18 MDH «qui a été réalisé à ce jour à hauteur de 53%», précise son DG. La gestion des 5 500 places dont elle a la charge dans les deux communes a nécessité l'acquisition de 150 horodateurs à 50 000 DH l'unité auprès de la société française Parkeon, un leader mondial dans le domaine. Ces horodateurs fonctionnant à l'énergie solaire et équipés de GPRS sont liés à un système d'information permettant, en plus de payer le stationnement par une carte magnétique, de recharger celle-ci à partir de la même borne. Pour le moment, la société Avilmar propose aux usagers trois types de cartes d'abonnement mensuel. La première, destinée aux résidents riverains, est cédée à 200 DH. La deuxième dont le prix est fixé à 250 DH est destinée aux commerçants. La troisième, vendue à 300 DH, permet de stationner n'importe où à l'intérieur du périmètre géré par la société. Par ailleurs, la société gestionnaire propose des forfaits journaliers à un prix raisonnable aux usagers de passage dans la ville. A en croire M. Tamouro, le nouvel horodateur peut même être programmé pour de multiples fonctionnalités. Par exemple, la possibilité de prévenir le propriétaire de la voiture de l'expiration de son temps de stationnement et même de lui permettre de payer un supplément à partir de son téléphone mobile. Mais on n'en est pas encore là. Pour l'heure, les responsables d'Avilmar veulent avancer progressivement en introduisant en plus des cartes d'abonnement, la possibilité d'adhérer à un réseau multiservices. La société va entamer un certain nombre de contacts pour nouer des partenariats avec Autoroutes du Maroc (ADM), les distributeurs de carburants et les sociétés de transport urbain en vue de l'émission d'une carte unique. Quinze agents de la municipalité sont chargés du contrôle des stationnements et de la verbalisation. Et pour se débarrasser des sabots, la société fera appel tout simplement à des agents qui veilleront au respect de l'espace de stationnement. Une fois la contravention de 40 DH payée par le biais de l'horodateur, le reçu est annexé au PV pour éviter toute fraude. La ville de Marrakech a accepté d'affecter sur le terrain une équipe de 15 personnes chargées de surveiller l'espace public et de dresser des PV en cas d'infraction. Ils viendront en renfort des équipes d'Avilmar. Cette dernière d'ailleurs, pour recruter ses contrôleurs, a donné la priorité aux anciens gardiens de voitures. A ces derniers, la société a proposé de les intégrer en tant que salariés payés à 2 200 DH nets par mois. Mais sur 80 gardiens, seule une trentaine ont intégré la société en qualité de contrôleurs, les autres estimant qu'un tel statut se traduit pour eux par un manque à gagner substantiel. Une campagne de communication multimédia sera lancée pour sensibiliser le public à ces nouvelles méthodes. Des partenariats sont également noués aussi avec le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), l'association Afaq et d'autres organismes pour communiquer sur le respect de l'espace public. Rappelons que CDG développement, à travers sa filiale la Compagnie générale des parkings, gère le stationnement à Rabat, notamment après la reprise des parts d'actionnaires espagnols dans la société Rabat parking, à Marrakech, à travers la société Avilmar, et vient de décrocher récemment un contrat pour la gestion du stationnement dans la commune du Mâarif à Casablanca, à travers la filiale, Casa développement, une société mixte créée avec la commune urbaine.