Achèvement des chantiers du PDU, nouveau mode de gouvernance communale, nouveaux investissements industriels... la région maintient le cap. Suivez La Vie éco sur Telegram Les fins d'année sont toujours des moments de bilans comme de bonnes résolutions. À Agadir, une rétrospective des mois écoulés met en exergue plusieurs faits marquants. On retient d'une manière globale le lancement de plusieurs chantiers dans divers secteurs qui laissent entrevoir de bonnes perspectives. Indéniablement, la mise à niveau urbaine qui se poursuit et les nouvelles zones industrielles donnent de l'élan aux acteurs et investisseurs de la région. Développement urbain Agadir, métropole du Grand Sud, est un chantier à ciel ouvert depuis près de quatre ans maintenant pour développer ses territoires. La profonde requalification, lancée par le Souverain en février 2020, est aujourd'hui concrète. Plusieurs chantiers sont achevés. Le réaménagement des grandes artères et des entrées de la ville, la construction d'un immense parking souterrain, la mise à niveau de la voirie, la réhabilitation du marché municipal de Talborjt et du cinéma Sahara en sont quelques-uns. Il y a aussi le réaménagement réussi de Souk Al Had et la réhabilitation de la Kasbah Oufella. Aujourd'hui, la machine continue. Rappelons que même en temps de Covid, la cadence des travaux a été maintenue. En juillet dernier, quarante mois après le lancement de ce programme d'envergure, on comptait l'achèvement des travaux de plusieurs projets et sous-projets pour un investissement global de plus de 2,17 milliards de dirhams, soit 35% du coût global du programme. Dans le détail, selon les chiffres communiqués, plus de 28 projets sont déjà achevés et 41 sont en cours de réalisation, totalisant un coût global de plus de 5,2 milliards de dirhams, soit 83% du coût global du programme. À noter qu'au terme de cette année, les engagements totaux du programme devraient atteindre plus de 100% du coût conventionnel et 87% du coût actualisé, qui s'élève à 7,4 milliards de dirhams. Pour remplir ses engagements dans ce chantier d'envergure, la Commune urbaine d'Agadir avait lancé en 2022 un emprunt obligataire. L'opération a été réalisée en un temps opportun, bénéficiant de taux d'intérêt favorables. Elle a permis cette année de couvrir les arriérés de 2020 et 2021, ainsi que les échéances 2022. C'est aussi une opportunité pour envisager avec sérénité ce qui va venir et les projets du Plan d'action communal d'Agadir 2022-2027. Plus de 2,74 milliards de dirhams seront investis par le Conseil communal pour construire une ville citoyenne, durable et intelligente. Pour y arriver, les élus construisent un nouveau modèle de gouvernance basé sur une gestion inclusive et une nouvelle organisation financière. Ainsi, pour le prochain exercice, les élus communaux ont de fortes ambitions. Le budget 2024, voté en octobre dernier, laisse entrevoir de bonnes perspectives. Les recettes de fonctionnement de 2024 atteindront 620 MDH. «Un chiffre jamais atteint depuis la création de la commune d'Agadir», souligne un élu. C'est aussi une variation de 6% par rapport à 2023 et une augmentation de recettes de 20% par rapport à 2022. En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, le montant voté est de 449,5 MDH, soit une variation de seulement 2% comparativement à 2023. L'excédent budgétaire devrait donc s'établir en 2024 à près de 170,5 MDH. De quoi réaliser de nouveaux projets en faveur d'Agadir. Rappelons également qu'en octobre dernier, le Conseil communal a voté plus de 1 milliard de dirhams pour la réalisation de plusieurs projets par le biais de conventions. En approuvant ces investissements, le Conseil aura ainsi réalisé, en 2023, 65% du programme de travail de la communauté pour 2022-2027, en matière de programmation et de financement, au terme de la deuxième année de son mandat. Développement économique Plan d'accélération industrielle, nouvelles zones industrielles..., l'économie locale, longtemps portée par ses moteurs traditionnels que sont l'agriculture, le tourisme et la pêche, se diversifie. Le virage industriel pris depuis trois ans génère des fruits. 90% des terrains des nouvelles zones industrielles sont attribués. La communauté d'affaires soussie accompagne, depuis le lancement de la déclination régionale du Plan d'accélération industrielle, en janvier 2018, la diversification de l'activité économique. Selon les proches du dossier, 80% des investisseurs sont au stade des aménagements après avoir décroché leur titre foncier il y a moins d'une année. Ces projets sont pour beaucoup le fait des hommes d'affaires locaux qui, malgré les années difficiles de Covid, ont maintenu leurs engagements. Il reste maintenant à accompagner ces investisseurs par les subventions annoncées dans le cadre des programmes institutionnels Istitmar et Imtiaz. Au niveau du Conseil régional Souss-Massa, l'incitation à l'investissement se traduit par la mise en place d'un fonds régional de 500 MDH qui octroie les primes à l'emploi aux investisseurs s'installant dans la région. Mais les acteurs locaux continuent à réclamer l'inclusion d'Agadir dans le dispositif de la prime territoriale prévue par la nouvelle Charte de l'investissement. Il reste aussi à accompagner encore plus le secteur du tourisme pour que le vent de reprise qui marque l'activité se confirme. Pour ce faire, plus de connectivité aérienne et plus d'animation au goût du jour sont nécessaires. À l'échelle urbaine, la préparation du plan de mobilité urbaine durable du Grand Agadir lancé il y a quelques jours est un grand pas en avant pour le développement économique local.