La réforme de l'ONU est une nécessité. Tout le monde en convient. L'élargissement des membres du Conseil de sécurité aussi. Dans sa future composition, il est question que l'Afrique y soit représentée par deux membres permanents. Le Maroc est bien parti pour en être. Suivez La Vie éco sur Telegram Depuis que le débat sur la réforme de l'Onu a été lancé, les choses ont bien avancé. Et si l'idée, et la nécessité, de l'extension des membres permanents du Conseil de sécurité est communément admise, et que des régions comme l'Afrique, devraient avoir voix au chapitre, il est aujourd'hui question de qui va représenter le Continent dans cet organe exécutif de l'ONU. Au stade où en sont les discussions au sein des Nations-Unies, affirme le représentant permanent du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, il est question que le continent soit représenté par deux membres permanents et cinq non permanents. Et d'après le diplomate, le Royaume est bien placé non seulement pour prétendre à ce poste, mais il peut l'obtenir en toute légitimité. Cependant, convient Hilale, ce ne sera pas chose facile. Il faut d'abord que la communauté internationale se mette d'accord sur un certain nombre de critères pour que la candidature de tel ou tel pays soit retenue. L'un des premiers critères est la stabilité politique et la crédibilité, voire la légitimité historique, du pays candidat. On pourrait également évoquer comme critères, poursuit le diplomate, le développement économique, la puissance militaire, ... Nul doute, que le Maroc, Etat-Nation millénaire, qui jouit de la stabilité politique et sécuritaire, qui a atteint un niveau bien avancé, relativement aux autres pays de la région, en matière de développement économique et qui fait montre d'une présence diplomatique croissante, à travers notamment les initiatives qu'il a lancées au faveur de l'Afrique, mais aussi qui est un partenaire de référence, dans le continent, pour les Nations-Unies dans le domaine du maintien de la paix, que ce soit en Afrique ou ailleurs,... Tout cela fait de lui, non pas un candidat, mais le candidat idéal, pour ce poste de membre permanent. Maintenant, et c'est la réalité, quand bien même des pays d'Afrique et d'autres régions du Monde, accédaient au club fermé des membres permanents du Conseil de sécurité, pourraient-ils avoir, eux aussi, le droit de veto? Il est permis d'en douter. En tout cas, le débat sur la réforme de l'ONU et ses instances décisionnelles et exécutives n'en est pas encore à ce stade. Toujours est-il quelle que soit la future configuration du Conseil de sécurité, le Maroc peut prétendre en toute légitimité à faire partie de ses membres permanents.