L'Office national des chemins de fer vient de lancer un appel à concurrence à destination des constructeurs de matériel roulant ferroviaire pour l'acquisition de plus de 160 rames automotrices, assortie d'une clause de compensation industrielle. Les détails. Suivez La Vie éco sur Telegram Après l'Appel à manifestation d'intérêt lancé fin 2022, l'ONCF a procédé au lancement de l'appel à concurrence pour l'acquisition de quelques 168 rames automotrices. Le marché est assorti d'une clause de compensation industrielle portant sur la mise en place d'un partenariat de longue durée relatif à la maintenance du matériel roulant ferroviaire ainsi que d'un projet industriel portant sur la production, au Maroc, de rames automotrices. Le déploiement d'une «Ambition Export» est également prévu. Le montant de ce marché est estimé à 16 milliards de dirhams. Dans le détail, l'ONCF souhaite acquérir 18 rames à grandes vitesses, 40 rames intervilles, 60 trains navettes rapides et 50 métropolitains.
Le délai global préliminaire de fourniture des rames automotrices est de quatre ans (délai imparti pour la production non compris). La date prévisionnelle de commencement d'exécution du marché est le 31 juillet 2024. Les livraisons devraient commencer en 2027 et s'étaler jusqu'en 2030. Dans un communiqué, l'ONCF explique que cette acquisition vise d'une part à accompagner la forte croissance du trafic voyageurs, à remplacer une partie de la flotte matériel roulant arrivée en fin de vie et d'autre part, assurer les liaisons sur la future extension de ligne à grande vitesse vers Marrakech, ainsi que le service de proximité, type RER dans les régions de Casablanca et Rabat. Pour ce qui est du projet industriel, il ambitionne de créer un écosystème ferroviaire de fournisseurs et sous-traitants, en coopération avec les pouvoirs publics. L'unité industrielle devra être capable de fournir des rames aux marchés africain et européen. Le taux d'intégration local des rames sera progressif, conformément au programme d'achat suivant : – Les 15 premières rames livrées, produites hors du Maroc avec un taux d'intégration local de 5% à 10% ; – Les 15 rames suivantes, produites au Maroc dans le cadre de l'unité industrielle objet du projet, avec un taux d'intégration de 30% à 40% ; – Les volumes restants, produits au Maroc dans le cadre de l'écosystème industriel, avec un taux d'intégration industriel de 60% à 80%. Selon l'Office, l'écosystème industriel ferroviaire marocain aura des impacts innombrables sur les plans économique et social, en matière de création d'emplois, de renforcement du tissu industriel national, avec un taux d'intégration local qui permettra à terme de transformer le Royaume en une plateforme très compétitive au niveau continental et mondial.