Décidément, critiquer, dénigrer et appeler au départ immédiat de l'entraîneur, du dirigeant ou du joueur est devenu le sport national par excellence sur le Web. Suivez La Vie éco sur Telegram L'équipe olympique du Maroc, invaincue depuis le parcours triomphant à la CAN l'été dernier, a succombé devant son homologue irakienne lors d'un match amical (0-1). Sachant qu'il y a environ un mois, cette même équipe marocaine avait gagné, amicalement, face au Brésil. Mais juste après la défaite qui, somme toute, est le meilleur remède pour garder les pieds sur terre, c'est le tollé général sur la toile à l'accès hyper facile. Décidément, c'est devenu le sport national par excellence sur le web : critiquer, dénigrer et appeler au départ immédiat de l'entraîneur, du dirigeant ou du joueur. On a un public virtuel des plus exigeants au monde. Il est même intransigeant, puisque rien n'est plus facile que de se filmer, face caméra, tout en déversant son fiel. N'importe qui peut facilement se convertir en analyste, spécialiste, connaisseur, observateur... Ainsi, avant même que l'équipe A ne commence la compétition, Walid Regragui a été traité de tous les adjectifs relatifs à l'ignorance du football africain, la méconnaissance de la mentalité dans le continent, comme si ses détracteurs étaient des psychologues et parlent en tant que tels. Maintenant c'est au tour du coach des U23, Issam Charai de subir. Parfois, l'entraîneur peut être techniquement très bon, mais ce qui fait la différence c'est sa compatibilité avec la nature de l'équipe. C'est la réalité, bien qu'on ne lui accorde pas l'importance qu'elle mérite. Un entraîneur qui est sollicité, même s'il est auréolé d'un très bon palmarès, s'il ne fait pas la bonne analyse de l'effectif il n'atteindra jamais ses objectifs. D'un autre côté, est-ce que ce ne serait pas de la jalousie pure et simple? Le fait que ce Charai, inconnu du bataillon des anciennes stars, soit parvenu à gagner la CAN U23 en juillet dernier, a visiblement fait beaucoup de malheureux. Au bout d'une finale intense, parfois hachée, contre l'Egypte (2-1), les Lionceaux de l'Atlas se sont adjugés le premier titre de leur histoire dans cette compétition. Puis, c'est avec ce même Issam Charai que les Marocains ont découvert à quel point leurs enfants footballeurs sont doués et plébiscités. C'est dans son effectif que Regragui va puiser des talents comme Saibari, Richardson, El Azzouzi et bien d'autres. On est encore à une dizaine de mois du rendez-vous Olympique parisien. Si seulement ces «spécialistes» des réseaux sociaux laissaient les choses suivre leur cours normal, cela aiderait beaucoup nos Lionceaux, très convaincants en compétition d'ailleurs, à décrocher une médaille olympique, quelle que soit la couleur du métal. Là aussi ce sera une première et c'est Issam Charai qui sera derrière...