L'autorisation de transporter des clients nationaux n'est plus soumise à l'approbation de l'autorité locale. Ne seront exigés désormais que le bon de commande et une liste préliminaire des passagers. Au moment où l'on parle d'amélioration de l'environnement des affaires, de facilitation des investissements, il existe encore des réglementations, souvent anciennes, qui vont à l'encontre de cette dynamique. C'est le cas du transport touristique par exemple. Aujourd'hui, quand un transporteur reçoit une commande d'une entreprise ou d'une agence de voyages pour un groupe de Marocains (pas les étrangers), il est obligé d'accomplir une véritable course d'obstacles pour pouvoir assurer la prestation. Il doit, en premier lieu, soumettre une demande d'autorisation exceptionnelle à la délégation régionale du transport. Il est tenu de préciser le trajet aller et retour, présenter les papiers du véhicule et la liste des passagers avec le numéro de leur carte nationale et, pour finir, le cachet de l'autorité locale de tutelle, c'est-à-dire le caïd de l'arrondissement où la société a son siège social. Le tout doit être déposé au moins 48 heures avant le départ. De même, le véhicule doit être présenté physiquement à la délégation régionale du transport. De telles démarches, assurément lourdes, se traduisent souvent par des pertes de commandes, quand les transporteurs ne choisissent pas de se débrouiller avec les contrôleurs routiers de tout genre. Et c'est pour supprimer toutes ces lourdeurs, que l'Association des transporteurs touristiques du Grand Casablanca (ARTTC) a entamé des discussions avec les pouvoirs publics depuis quelques mois. Finalement, ils viennent d'avoir gain de cause et la procédure a été nettement simplifiée. Entre autres décisions prises, la signature de l'autorité locale n'est plus exigée parce qu'elle ne s'appuie sur «aucune base juridique», selon Rachid Bouamara, président de ladite association. Désormais, lorsque le voyage ou l'excursion est organisée par une agence de voyages, seuls le bon de commande (voucher) et une liste préliminaire des passagers sont exigés. Le réaménagement de la procédure n'est pas encore notifié par écrit L'ARTTC n'étant pas mandatée pour parler au nom de tous les transporteurs touristiques du Maroc, une mission dévolue à la Fédération nationale des transporteurs touristiques (FNTT), son bureau a limité sa requête au niveau du Grand Casablanca. Il a ainsi saisi le délégué régional du ministère du transport qui a donné ses instructions pour que la procédure soit simplifiée. Cependant, les aménagements apportés ne sont notifiés par aucun écrit officiel et relèvent juste de la compréhension du délégué régional. Ce qui n'a pas manqué de soulever des interrogations au niveau des autres régions du Royaume qui voudraient bénéficier des assouplissements au même titre que Casablanca. Affaire à suivre.