La compagnie publique nigériane NNPC vient de dévoiler le calendrier du déploiement du gazoduc. Une réunion a été tenue à ce sujet ce vendredi 16 juin à Abuja. Les choses commencent à se préciser pour le Gazoduc Maroc-Nigéria. Aujourd'hui, s'est tenue à Abuja la première réunion du comité de pilotage du projet du gazoduc, composé de la CEDEAO, de NNPC Limited et de l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), ainsi que d'autres parties prenantes. Cette réunion a porté sur le développement d'un projet de gaz unique, annonce la National Nigerian Petrolium Company. Happening Now: The 1st Steering Committee meeting of ECOWAS-NNPC Limited-ONHYM and other stakeholders on the development of a Unique Gas Project. Here is a video of all you need to know about the Nigeria-Morocco Gas Pipeline Project. pic.twitter.com/H3Kd5ukJsc — NNPC Limited (@nnpclimited) June 16, 2023 Il ressort de cette réunion que le gazoduc sera composé de 12 stations de compression. Il sera déployé en trois phases. La première consiste en l'extension du gazoduc WAGP qui relie le Nigéria, le Bénin, le Togo et le Ghana vers la Côte d'Ivoire, le connecter au Sénégal, à la Mauritanie, puis au Maroc et à l'Europe. Notons que le champ gazier commun entre le Sénégal et le Mauritanie, GTA, entre en production dès la fin de cette année. Dans la deuxième phase de la construction du projet, il sera question de connecter l'Est du Nigéria au Gazoduc Nigéria-Maroc. En troisième lieu, il s'agira de connecter ensemble la première et la deuxième phase. Pour rappel, en avril dernier, la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC) avait annoncé, par la voix de son PDG, qu'elle allait investir 12,5 milliards de dollars dans le projet de gazoduc. Cinq mémorandums d'entente avaient été par ailleurs signés le 5 décembre dernier à Rabat dans le cadre de ce projet. Ces MoU tripartites ont été signés respectivement et successivement entre le Maroc, le Nigéria, d'une part, et la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d'autre part. Ces accords, à l'instar de ceux signés avec la CEDEAO, le 15 septembre 2022, et ceux signés avec la Mauritanie et le Sénégal, le 15 octobre 2022, «confirment l'engagement des parties dans le cadre de ce projet stratégique qui, une fois achevé, fournira du gaz à l'ensemble des pays de l'Afrique de l'Ouest et permettra également une nouvelle voie d'exportation vers l'Europe», avait déclaré l'Onhym.