En réagissant à la pseudo-polémique à propos de l'international marocain Zakaria Aboukhlal, le sélectionneur du Maroc Walid Regragui s'est dit «totalement surpris» de la manière avec laquelle les choses sont présentées. «S'il y a bien un joueur qu'on n'imagine pas dans ce type d'histoire, c'est bien Zak. C'est un garçon respectueux, avec de vraies valeurs et une belle (bonne) éducation, transmise par des parents ouverts, que nous avons eus la chance de côtoyer lors de la Coupe du monde au Qatar», a assuré l'entraîneur, à un journal de l'Hexagone. Il a même affirmé qu'en parlant avec Zakaria au téléphone, ce dernier a démenti les faits. Sur les réseaux sociaux, c'est une grande solidarité avec le Lion de l'Atlas qui (s'amplifie), à commencer par ses coéquipiers de la sélection nationale comme Noussair Mazraoui et Hakim Ziyech. Le sélectionneur national a également évoqué le respect de la présomption d'innocence. «Je m'étonne juste du timing. On risque d'être sur du 'parole contre parole', au final. Je n'ai eu personne du club, mais Zak m'a appelé : il a démenti fermement cette altercation avec l'élue», a-t-il insisté. Fixation marocaine On passe sur le flocage arc-en-ciel pour parler directement du soi-disant comportement sexiste envers Laurence Arribagé, l'adjointe chargée des Sports à la mairie de Toulouse, lors des festivités de la Coupe de France. L'élue toulousaine venait de demander aux joueurs du TFC de faire moins de bruit durant la prise de parole par l'entraîneur, Philippe Montanier. Madame Laurence a rappelé à l'international marocain qu'il se trouvait dans la mairie de la ville, «un lieu de la République». Zakaria n'a pas apprécié la manière de lui demander de faire profil bas et de s'estimer heureux qu'il soit accepté dans un « lieu de la République ». Cela s'est passé plusieurs jours avant le problème Rainbow, mais on le sort quand même parce que cela sent le sexisme. Une belle image de tolérance en fait. Jusque-là, les choses peuvent rentrer dans la normale sauf quand on fait le lien entre plusieurs faits, depuis le refus catégorique et systématique de visas aux Marocains, à la « pig à sauce », en passant par les larges campagnes médiatiques qui rappellent cet esprit colonialiste des années 1950 et jusqu'à la pression professionnellement manipulée que l'on fait subir à Achraf Hakimi. On n'a pas le droit de parler de théorie du complot, ni de manigances ourdies par un lobby qui ne sait plus quoi faire face à la diminution inquiétante des valeurs et des idéaux d'une nation, moralement, en décadence, après avoir été lâchée et rapetissée à maintes reprises par ses traditionnels alliés, chassée par ses ex-partenaires d'Afrique et boudée par le reste... Le journal français Le Monde, dans son édition du 16 février 2023 a publié une minutieuse enquête journalistique sur les mercenaires de la désinformation, les nouveaux marchands de « la nuisance ». Ce qui en dit long sur l'état d'esprit d'une médiasphère désarçonnée.