Alors que Zakaria Aboukhlal est suspendu temporairement par le Toulouse FC, le temps d'une enquête sur une altercation avec Laurence Arribagé, adjointe aux Sports à la mairie de Toulouse, le sélectionneur du Maroc Walid Regragui s'est dit «totalement surpris» de la manière avec laquelle les choses sont présentées. «S'il y a un bien un joueur qu'on n'imagine pas dans ce type d'histoire, c'est bien Zak. C'est un garçon respectueux, avec de vraies valeurs et une belle éducation, transmise par des parents ouverts, que nous avons eu la chance de côtoyer lors de la Coupe du monde au Qatar», a assuré l'entraîneur, cité par L'Equipe. Il a souligné par ailleurs que le joueur avait démenti les faits, dans un appel téléphonique que les deux hommes ont eu. Walid Regragui appelle aussi au respect de la présomption d'innocence. Il se passe également de tout commentaire sur les faits reprochés au joueur. «Je m'étonne juste du timing. On risque d'être sur du parole contre parole, au final. Je n'ai eu personne du club, mais Zak m'a appelé : il a démenti fermement cette altercation avec l'élue», a-t-il insisté. Selon des informations rapportées par RMC Sport, Zakaria Aboukhlal s'en serait pris à l'adjointe aux Sports de la mairie de Toulouse, après que l'élue aurait sommé plusieurs joueurs, dont lui, de faire moins de bruit durant le discours de leur entraîneur de club, en marge des festivités de la victoire en Coupe de France du TFC. «Chez moi, les femmes ne parlent pas comme ça aux hommes», aurait rétorqué le Lion de l'Atlas. Mais Walid Regragui n'imagine pas son joueur tenir de tels propos. «Zak a eu un comportement irréprochable au Mondial. Notre team manager est une femme, et quand elle a poussé quelques gueulantes pendant la compétition, il baissait la tête. Il a un grand respect pour les autres, il était fier de représenter son pays et de faire partie du groupe, même après son but contre la Belgique, il ne s'est jamais pris pour un autre, c'est une bonne pâte, un gamin tout sauf prétentieux. Rien à dire sur son comportement. Après, il ne parle pas français, et je lui avais déjà dit qu'il lui fallait l'apprendre vite pour mieux maîtriser son environnement», a souligné le sélectionneur. Par ailleurs, Walid Regragui a mis en avant la fibre sociale de son joueur, qui «finance avec ses primes un orphelinat à Casablanca, ainsi qu'un terrain de foot de proximité avec une association, avec cette volonté d'aider». «Voilà pourquoi je suis choqué par le Zakaria qu'on dépeint : il est à mille lieux de celui que nous connaissons tous», a insisté le sélectionneur.