Conférence de haut niveau à Agadir. Les parties prenantes de l'«Initiative bleue» appellent à soutenir sa mise en œuvre et le déploiement de sa plateforme autour de la R&D. La durabilité de la pêche et de l'aquaculture en Afrique était au cœur du débat mardi dernier à Agadir. C'était à l'occasion de la deuxième session de la Conférence de haut niveau de l'Initiative Blue Belt. Ministres, représentants d'Etat, d'Organisations internationales et régionales, représentant de la Commission européenne, participant au meeting, ont souligné dans une déclaration que «les océans et les activités économiques et sociales qui leur sont liés jouent un rôle stratégique dans l'économie bleue des pays africains et leur développement durable». Ils ont dans ce sens encouragé la mise en place des mécanismes de promotion de l'innovation et de conception de projets durables dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture afin de préserver et conserver les écosystèmes marins, est-il indiqué dans la déclaration. Mettre en œuvre une approche intégrée basée sur la science Pour tous les participants, l'intégration des considérations climatiques et écosystémiques dans l'économie bleue est un prérequis pour la sécurité alimentaire à long terme, l'utilisation soutenable des océans et le développement humain. Aussi, il est d'importance «d'accroître la contribution du continent africain aux efforts mondiaux de renforcement des sciences océaniques, dans le cadre de la décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), aux fins de soutenir un développement inclusif», ont préconisé les participants à la rencontre. Ils ont aussi rappelé l'impérieuse nécessité d'encourager la recherche scientifique, l'expertise, l'innovation, les systèmes d'observation des océans, les partenariats multi-acteurs et les synergies. Objectif : mettre en œuvre une approche intégrée et écosystémique de tous les secteurs de l'économie bleue, basée sur la science. Lors de cette conférence, les participants ont aussi relevé que la structuration de l'action stratégique devra se baser sur les piliers suivants de l'initiative Blue Belt. Ils ont également recommandé la promotion et le soutien des pratiques aquacoles durables. Il faut souligner par ailleurs que cette conférence constitue une plateforme de dialogue ministériel et de parrainage politique décisif, pour renforcer la coopération régionale prioritaire en Afrique. Sa 1re édition, tenue en février 2019 à Agadir, a constitué un temps fort dans la mise en œuvre de la Blue Belt Initiative, et ce, par l'adhésion et le parrainage politique de 17 Etats africains et de 5 partenaires stratégiques du Nord dont l'UE. «Le Maroc encourage très fortement cette initiative, car c'est un pays maritime par nature, de par sa situation géographique à la croisée entre la Méditerranée et l'Atlantique, doté de 3.500 km de côtes partagées entre les eaux tempérées du Nord et les eaux tropicales du Sud», a souligné dans son mot d'ouverture de la rencontre Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Recommandations des acteurs Soutenir les efforts de mise en œuvre de l'initiative Blue Belt et permettre la mise en place de sa plateforme autour notamment de la recherche et développement. Promouvoir une science innovante et transformatrice, axée sur les résultats opérationnels. Développer les partenariats multiformes pour renforcer la Blue Belt «Community Partnerships» et développer son portfolio d'actions, en favorisant la co-construction et l'appropriation par les acteurs des activités transformatrices.