Finances publiques : légère résorption du déficit budgétaire    Aquaculture : 200 fermes déjà installées    Industrie du vin : le Maroc occupe le 36e rang mondial    Liga : Le Real met la pression sur l'Atlético    PL : Un festival de buts lors de Tottenham-Liverpool !    Botola D1. J15: Le Raja se donne un peu de répit aux dépens de la lanterne rouge !    La France retire les dattes algériennes de ses marchés en raison de la présence de substances chimiques cancérigènes    Nominations de complaisance, attaques contre les institutions de gouvernance, privilèges indus : Nabil Benabdallah ouvre le feu sur Aziz Akhannouch    Botola : L'AS FAR bat le Hassania d'Agadir    Botola : La Renaissance de Berkane domine le Maghreb de Fès    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Premier au niveau mondial : le Maroc se prépare à lancer des produits innovants à base de cannabis : chocolat, farine et café    Le Maroc envoie un message ferme aux parties libyennes alignées sur des agendas étrangers : notre position est stricte contre les projets régionaux suspects    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Conseil de sécurité: Blinken se félicite du partenariat avec le Maroc sur l'Intelligence artificielle    Régionalisation avancée : Qui sème, récolte...    Les Etats-Unis approuvent la vente d'armements au Maroc d'une valeur de 86 millions de dollars... Des armes de précision de dernière génération    Le succès de la réunion consultative libyenne au Maroc irrite à Tripoli    Nouveau séisme de magnitude 6,1 au large du Vanuatu    Pharma 5 : un médicament à base de cannabis pour le traitement des formes d'épilepsie rebelles    Islamophobic extremist : Unraveling the Magdeburg attacker's motives    La population de l'Afrique devrait atteindre en 2050 quelque 2,5 milliards d'habitants, avec un âge médian de 20 ans    Guercif: Franc succès de la quatrième édition des jeux nationaux des Appelés    Les enjeux du Grand Maghreb et de l'Afrique : Le Maroc entre construction et progrès... et l'Algérie prisonnière de politiques hostiles et stériles    Le Maroc : Leadership diplomatique et rayonnement international sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI    «Une démocratie solide et une bonne gouvernance pour un développement véritable»    Un chantier royal au service de l'essor du continent africain    Selon le New York Times, «le Maroc a bien saisi que le football, au-delà d'un simple jeu, constitue un levier stratégique de développement économique et diplomatique»    Pedro Sanchez : «L'Espagne apprécie hautement les efforts de Sa Majesté le Roi en faveur de la stabilité régionale»    Ouverture de la billetterie    Le Raja Casablanca se sépare de Sá Pinto    Le Conseil fédéral suisse adopte sa nouvelle stratégie pour l'Afrique 2025-2028    Quatre ans après le 22 décembre 2020, quelle grande et incontournable alliance que celle établie entre Rabat, Washington et Tel-Aviv    Casablanca intègre le réseau mondial C40 des villes engagées dans la lutte contre le changement climatique    Prévisions météorologiques pour le lundi 23 décembre 2024    SM le Roi Mohammed VI reçoit Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie    Conflit d'intérêt et impunité    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un hommage en contreplongée    Musique : Les notes jazz de l'arganier    Exposition : Yamou paysagiste de l'essentiel    DGI : principaux points des mesures fiscales de la LF 2025    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    Essaouira et Tétouan mutualisent leurs atouts pour un partenariat de la nouvelle génération (M. Azoulay)    En présence des banquets de kif et des rêves d'enfance    Mpox en Afrique : 69 211 cas dont 1 260 décès depuis début 2024    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Archives LVE 2003 : Ce qui inquiète les Marocains
Publié dans La Vie éco le 18 - 04 - 2023

Il y a 20 ans, 80% des Marocains étaient inquiets pour l'avenir. Le Maroc change mais le déficit de communication entretient la confusion. L'Etat et le citoyen assument encore mal la liberté.
Où va le Maroc? Sous une forme ou une autre, la question est, ces derniers temps, sur beaucoup de lèvres. Qu'il s'agisse de la sphère privée ou publique, les Marocains nous ont semblé manifester les mêmes appréhensions. Ils sont dans le flou. Un sondage (Argos Marketing pour La Vie éco) entrepris auprès d'une population de diverses catégories socioprofessionnelles démontre que près de 80% des sondés sont inquiets pour l'avenir du pays. Leurs sources d'inquiétude ? La pauvreté, le chômage, le développement économique et social… Bref, des problèmes terre-à-terre de tous les jours.

Plus de liberté, plus d'inquiétude
C'est pour essayer d'en savoir plus sur les raisons de cette inquiétude et tenter d'apporter une réponse à la question de savoir où va le Maroc que nous avons réalisé ce dossier. Une première constatation s'impose. Nous avons une fâcheuse tendance à l'autoflagellation. Nourri par le vent de liberté qui a gagné en force ces dernières années, le pessimisme est relayé, amplifié, parfois déformé, par la société civile et les partis politiques. Il trouve également un écho auprès du citoyen par le biais de la presse, qui ne voit que «les trains qui arrivent en retard». Mais il est vrai que beaucoup de nos trains n'arrivent pas à l'heure.
Paradoxalement donc la liberté a provoqué l'inquiétude. Inquiétude, parce que le questionnement est plus fréquent. Inquiétude également, parce que les réponses sont souvent maladroites, quand elles existent.
Le gouvernement ne communique pas assez, alors que les chantiers ouverts sont nombreux et que leur rythme de progression inciterait à l'optimisme. Les partis, prétextant un hold-up technocratique, se sont murés depuis les élections dans un silence assourdissant. Seules la société civile et la presse animent le champ du débat. Mais cette inquiétude-là est salutaire, nous dit-on. Elle prouve que le citoyen est de plus en plus lucide.
Sous l'ancien règne, la question «Où va le Maroc?», qui n'est pas nouvelle, renvoyait le plus souvent à l'incertitude sur l'après-Hassan II. Aujourd'hui, elle s'abreuve à la source du chômage, de la pauvreté, de l'insécurité, de l'absence de repères… En d'autres termes, si auparavant nous disions «qu'adviendra-t-il de nous, sujets?», aujourd'hui nous disons quelle issue à nos problèmes et à ceux de notre société, à nous, citoyens ?». Une transition que nous avons encore du mal à assumer et qui participe à la confusion ambiante par la voix des nostalgiques de l'ère ancienne.

Une évolution imperceptible
Cela dit, si les problèmes sont réels, l'évolution ne l'est pas moins. Le Maroc change, et pas seulement en matière de libertés. La stabilité politique et institutionnelle est plus grande qu'auparavant, les problèmes économiques, quoique encore handicapants, sont résolus petit à petit et les véritables générateurs de problèmes sociaux sont mieux cernés.
La démocratie, elle, avance à pas mesurés. Aussi mesurés que ceux du citoyen qui a commencé par jouir des droits de l'Homme et qui a toujours de la peine à admettre qu'il y a aussi les Obligations de l'Homme. Bien entendu, ces changements ne se font pas sans heurts. Les dérapages, comme dans le cas de l'affaire des rockers sataniques, sont fréquents et, là encore, la communication fait défaut.
Où va le Maroc donc ? Dans ce dossier, qui ne prétend pas à l'exhaustivité, nous avons donné la parole à des intellectuels qui évaluent le chemin parcouru ces dernières années et tentent de faire des projections sur l'avenir : facteurs handicapant la démocratie; rapports avec la religion; déficit de communication; changements profonds; évolution du makhzen; train de vie de l'Etat; programme du gouvernement; chômage; avancées sociales…, et pour finir, points de vue de la société civile et d'hommes politiques.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.