Inflation, volatilité macro-économique, capital humain, transition énergétique... Que ce soit au Maroc ou à l'échelle mondiale, les dirigeants doivent composer avec de nombreux risques qui viennent bouleverser leurs perspectives de croissance. Les dirigeants marocains anticipent un ralentissement de l'économie mondiale et nationale, mais restent confiants dans la capacité de leur entreprise à y faire face. C'est ce que révèle l'enquête du cabinet PWC auprès de 4.400 dirigeants, dont près de 50 CEO au Maroc. Intitulée «PWC CEO Survey, le dirigeant face à l'épreuve de la résilience», l'enquête a pour objectif de donner plus de détails sur les challenges que les dirigeants sont en train de relever. Un double impératif auquel ils sont confrontés aujourd'hui et qui constitue un immense défi, mais aussi une opportunité de diriger en donnant du sens et de transformer durablement le rôle de l'entreprise selon les responsables de PWC. Reda Loumany, managing territory partner du cabinet, précise à ce propos que « cette 26ème édition, que PWC a l'habitude de mener à travers le monde, a la particularité d'avoir pour la première fois des données concernant le Maroc ou encore quelques pays du Maghreb et de l'Afrique». Dans le détail, il ressort que les dirigeants marocains se montrent plus confiants en termes de perspectives de croissance de leur entreprise. 73% d'entre eux sont relativement confiants ou très confiants malgré un contexte incertain. Un constat majeur : l'étude met en avant que 44% des dirigeants estiment que leur entreprise ne sera pas viable dans dix ans si elle n'opère pas de transformation. Que ce soit au Maroc ou à l'échelle mondiale, les dirigeants doivent composer avec de nombreux risques qui viennent bouleverser leurs perspectives de croissance. L'inflation, la volatilité macroéconomique et les conflits géopolitiques sont en tête des préoccupations des dirigeants. L'humain au cœur de la transformation En interne, les entreprises doivent également composer avec le facteur humain ou encore la gestion et la rétention des talents. À cet effet, 71 % d'entre eux souhaitent investir dans la montée en compétences de leur workforce. Les répondants affirment qu'elles doivent également investir dans leurs programmes de transformation des ressources humaines et technologiques, à commencer par la montée en compétences des collaborateurs (71 %), l'automatisation des processus (67 %) et le déploiement technologique (Cloud, AI et autres technologies émergentes) (53 %). Bien que 58% considèrent que la transition énergétique est un élément important à prendre en compte à l'avenir, seuls 24% des sondés considèrent que leur entreprise est très exposée aux risques liés au changement climatique, que 29% affirment avoir déjà mis en œuvre des initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de leur entreprise, tandis que 20% envisagent ces mesures à court ou moyen terme. Enfin, les dirigeants se sont également prononcés sur le risque des cyberattaques et seuls 13% d'entre eux estiment être très exposés. La volonté d'investissement en matière de cybersécurité est moins forte pour les dirigeants marocains (28%) en comparaison avec les dirigeants européens (50%) ou mondiaux (48%).