Le PADS, le CNI et le courant «Gauche unioniste», issu du PSU, viennent d'organiser leur congrès fusionniste à Bouznika. Un nouveau parti est né, la gauche s'organise. «Des trajectoires qui s'unissent, une gauche qui se renouvelle». Le thème n'est sans doute pas fortuit. Il définit exactement ces retrouvailles, le week-end dernier à Bouznika, des formations et courants de la gauche pour donner naissance à la Fédération de la Gauche démocratique (FGD). Le projet date de bien longtemps, mais les dernières élections du 8 septembre ont mis à nu les divergences entre ses trois composantes. L'alliance de la gauche n'a, en effet, pas résisté aux ambitions électorales de ses membres. Bref, le congrès constitutif de la Fédération de la gauche s'est donc réuni sans le PSU qui a finalement préféré ne plus faire partie de l'aventure. Une nouvelle trajectoire qui continue donc avec la fusion du Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le parti du Congrès national ittihadi (CNI) en plus d'autres courants de la gauche, notamment la «gauche unioniste» dirigée par l'ancien socialiste Mohamed Sassi. Cette énième tentative de «réunification de la gauche» a même séduit des acteurs de la société civile et des intellectuels qui veulent faire désormais partie de ce projet. C'est Ali Boutouala, secrétaire général du PADS, qui devient coordinateur national de ce nouveau parti. La FGD, après la fusion, devient, en effet, selon les dispositions de la loi sur les partis, une nouvelle formation politique représentée à la première Chambre avec un seul siège. A l'issue de ce congrès «fusionniste», hautement marqué par le consensus sur pratiquement tout, la liste des nouveaux membres du bureau politique a été finalisée, celle de la commission des finances aussi, ainsi que les membres du conseil national élus. Maintenant, il faut passer à la restructuration du parti.