Le PAM s'en prend aux Affaires étrangères et aux députés. Etonnante, inattendue et, surtout, virulente. Les responsables du Parti authenticité et modernité (PAM), lors du point de presse donné au siège du parti, lundi 9 novembre, ont, en effet, adressé des critiques acerbes à l'égard de la gestion des Affaires étrangères. La rencontre était censée être consacrée aux «dispositions prises par le parti en application des recommandations du discours royal du 6 Novembre». Bien entendu, le dossier du Sahara était au centre du débat. Mais, de manière inattendue, Abdelhakim Benchemach, SG adjoint du parti, a dénoncé vigoureusement «les dysfonctionnements de la diplomatie officielle» dans la gestion du dossier. Après une prise de position hostile envers le Plan Maroc Vert, il y a quelques mois et l'attaque contre l'Intérieur à l'occasion des communales, c'est la troisième fois que le PAM s'en prend aux membres de l'exécutif. Il n'y a cependant pas que les ministres qui en ont pris pour leur grade. Pour Benchemach, la diplomatie parlementaire, censée elle aussi jouer un rôle dans ce dossier, se complaît dans des voyages pour le «tourisme et le shopping». Les membres du PAM appellent à une diplomatie «sérieuse et efficace». Or, quand on parle de diplomatie dans l'affaire du Sahara, il n'y a pas que les Affaires étrangères. Plusieurs autres intervenants sont impliqués dans le dossier tels l'Intérieur, le Corcas ou encore la DGED, service du contre-espionnage marocain. Du coup, lorsqu'il dénonce les «dysfonctionnements de la diplomatie officielle», le PAM vise théoriquement tous ces intervenants. C'est de l'artillerie lourde…