Depuis quelques mois, des bruits courent sur le départ éventuel de notre DG et, aujourd'hui, c'est confirmé. Un autre bruit a été encore plus «sonore» puisqu'il est question que son remplaçant soit choisi en interne. Depuis, la société a complètement changé, nous sommes passés d'une bonne ambiance basée sur le travail d'équipe, la transparence, etc., à une situation où tout le monde se méfie de tout le monde. Grosso modo, trois personnes seraient en lice dont moi-même. Je ne sais pas si je dois déclarer moi aussi ouvertement la guerre ou si je dois au contraire continuer de faire mon travail au risque de voir les «beaux parleurs» l'emporter ! Que me conseillez-vous ? La vraie bataille c'est de continuer à obtenir des résultats visibles, de fédérer son équipe et de démontrer ainsi ses talents de RASSEMBLEUR en ces temps incertains. C'est donc par des résultats concrets que vous obtenez au fil des années que vous gagnerez et certainement pas par de beaux discours apprêtés sortis d'un chapeau. La vraie bataille n'est pas contre les AUTRES mais AVEC vous-même et vos équipes. Si cette réflexion a été menée, elle l'a certainement été depuis de nombreux mois : le remplacement d'un DG ne se fait pas sans réflexion ! C'est la raison pour laquelle, à mon avis, le choix a déjà été fait et le reste n'est qu'une simple question de timing. Les dés sont jetés Maintenant, cela ne veut pas dire que vous n'avez rien à faire ! Vous aurez certainement à passer le «grand oral». Aussi, préparez-vous à avoir à développer vos idées et à présenter vos atouts pour ce poste ! Soyez factuel et évitez de dénigrer ce qui a été fait par le passé en ayant des messages du type : «Avec moi vous allez voir ça ne sera plus comme avant, ça va changer» car vous risqueriez de froisser la susceptibilité du manager le plus ouvert d'esprit du monde ! Contentez-vous de présenter votre analyse de la situation ainsi que vos atouts pour le job sans oublier toutefois de vous préparer à argumenter vos axes d'amélioration : cela rassurera certainement les actionnaires de voir que vous êtes tout autant conscient des enjeux que des efforts à déployer. Etes-vous capable pour le job ? Arrivés à un certain niveau, nous voulons tous «être calife à la place du calife», mais la vraie question est : en êtes-vous capable ? Avez-vous toutes les compétences pour occuper cette fonction ? Car pour que cela «marche» il faut deux éléments : l'opportunité mais aussi les capacités. Si le premier élément semble évident le second l'est-il également ? Est-ce simplement parce que l'opportunité se présente que vous vous «découvrez» des aptitudes que vous ne «soupçonniez» pas en vous? Méfiez-vous et gérer l'après Lorsque les rumeurs se mettent à enfler au sein d'une entreprise, il est temps de se protéger. Comment ? En évitant au maximum les «pourvoyeurs de rumeurs» et surtout en n'étant en aucun cas acteur dans ces rumeurs. Méfiez-vous de ce que vous direz et à qui vous le direz ; les retournements de vestes sont si nombreux dans ce genre de situations qu'on ne cherche même plus à les compter ! Restez vous-même, et contentez-vous d'écouter si vous ne pouvez faire autrement mais évitez de prendre position de façon trop visible sauf, bien entendu, dans le cas où l'entreprise pourrait être mise en jeu ! Si vous n'êtes pas choisi, vous risquez de faire face à une période de baisse de moral, aussi vous devez envisager sérieusement cette alternative, ne serait-ce que pour doser votre pugnacité face à vos concurrents dont l'un d'entre eux pourraient devenir votre nouveau DG. Mais, si vous l'êtes, n'oubliez pas : une promotion c'est quelques minutes de bonheur pour de longues heures d'insomnies. Aussi, profitez de ces quelques semaines de répit pour recharger vos batteries et vous préparer ! A vous de jouer !