L'organisation de la profession revue de fond en comble. Deux catégories prévues : les guides des villes et des circuits et guide des espaces naturels. Le projet de loi visant à moderniser la profession de guide touristique vient d'être adopté en conseil de gouvernement. Ce texte, qui doit remplacer celui qui est en vigueur depuis 1996, se fixe trois objectifs. Premièrement, il vise à mettre à niveau la profession de guide et d'accompagnateur touristique par l'amélioration des critères d'accès à la profession et la mise en place de mécanismes de formation aux standards internationaux. Les nouveaux programmes de formation seront précisés par les textes d'application. Mais, déjà, l'on sait que l'Institut supérieur international du tourisme de Tanger (ISITT) sera mis à contribution. Par ailleurs, le projet de loi prévoit une période de transition de deux ans pour que les anciens guides puissent se mettre à niveau en suivant des formations. Guide conférencier, guide archéologique Le deuxième objectif est de moderniser l'exercice de la profession à travers la création de sociétés de guides. Sur ce chapitre, il sera donné aux guides la possibilité de se constituer en SARL à associé unique ou à plusieurs. Cela permettra de crédibiliser la profession et de mettre en place un système de rémunération transparent et de protection sociale. L'instauration d'un cahier des charges est aussi de nature à clarifier pas mal d'aspects. Troisièmement, le texte vise la simplification de l'exercice de la profession par l'adoption d'un nouveau classement eu égard aux exigences et à la diversité du tourisme moderne. Le texte en vigueur retient trois spécialités : guide du tourisme, accompagnateur touristique et guide de montagne. La nouvelle loi fixe seulement deux catégories généralistes, celle de guide des villes et des circuits touristiques et celle de guide des espaces naturels. Cependant, des spécialités sont prévues comme le guide conférencier, le guide chauffeur, le guide archéologique, de haute montagne, de désert… Selon Jamal Saadi, ancien président de la Fédération des guides, qui revendique une participation active à l'élaboration du projet en collaboration avec le ministère du tourisme, on s'acheminerait aussi vers un renforcement du rôle des associations régionalespour l'organisation mais aussi le contrôle.