Ilest devenu commun de voir passer des triporteurs dans les rues des grandes villes du Royaume. Depuis leur apparition, ces petites motos disposant d'un essieu à deux roues à l'arrière supportant une petite benne ne limitent plus leur activité commerciale au transport de marchandises. Concurrençant déjà les fameuses «Honda» , elles transportent également des personnes, faisant aussi de l'ombre aux taxis. Si le phénomène peut paraître anodin, il faut dire que ces triporteurs posent des problèmes à l'échelle nationale. Alors qu'il s'en vend en grand nombre, ils ne sont pas homologués, et il n'y a donc eu aucune vérification quant à la sécurité que ces moyens de transport présentent. De plus, alors qu'ils disposent de moteurs d'une cylindrée de 80 à 150 cc, et donc nécessitant un permis de conduire, ils sont déclarés à 50 cc. Les motards ne payent donc pas une assurance en adéquation avec la puissance de ces engins et ne disposent pas de couverture en cas d'accident de la circulation. Le problème s'est d'ailleurs posé à Marrakech et l'assurance a refusé d'indemniser les sinistrés. Un précédent qui risque de faire jurisprudence. Enfin, le troisième problème que posent les cyclomoteurs est qu'ils ne disposent pas d'immatriculation et qu'il n'y a aucune traçabilité en cas d'infraction commise par eux. Si les responsables semblent pour le moment peu concernés par le problème, il faut dire que c'est par souci politique. Rappelons qu'au début de l'année, ce type de cyclomoteurs avait été distribué dans le cadre de l'INDH par le Souverain et, comme de coutume, la frilosité empêche les responsables administratifs de faire leur travail !