Le département recherche de CDG Capital s'attend à ce que Bank Al-Maghrib relève pour la deuxième fois consécutive le taux directeur de 50 points de base pour atteindre 2,5%, lors du prochain Conseil de la Banque centrale, prévu mardi 20 décembre. Le dernier Conseil de Bank Al-Maghrib de l'année 2022, se tiendra le 20 décembre prochain pour décider de la conduite de la politique monétaire. Il est à rappeler, qu'après une période d'observation, à la suite de la montée en puissance de l'inflation au début de l'année 2022, le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé, le 27 septembre, de relever le taux directeur de 50 Pbs à 2%. Une décision qui vise «essentiellement à prévenir tout désancrage des anticipations d'inflation et assurer les conditions d'un retour rapide à des niveaux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix». CDG Capital Insight anticipe une nouvelle hausse du taux directeur la semaine prochaine. «Nous pensons qu'il est plus probable que le Conseil de Bank Al-Maghrib augmente, pour la deuxième fois consécutive, le taux directeur de 50 Pbs à 2,50%», peut-on lire dans un document intitulé «Flash pré-conseil de BAM», peut-on lire dans un document intitulé «Flash pré-conseil de BAM». Dans son argumentaire, CDG Capital souligne que plusieurs faits majeurs caractérisent le comportement des sphères monétaire, financière et réelle, aussi bien au niveau national qu'international, et ce, depuis la tenue du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib en septembre 2022. Ainsi, au niveau international, le resserrement des politiques adoptées par la quasi-majorité des Banques centrales monétaires se poursuit, même dans certains pays où les tensions inflationnistes sont d'origine externe ou bien lié à un choc d'offre, à l'image du Maroc. En effet, indique-t-on, «face au risque de durabilité de l'inflation, les Banques centrales cherchent à ancrer les anticipations d'inflation des opérateurs et ménages en vue de briser le cycle vicieux inflationniste». Au niveau national, CDG Capital Insight met l'accent sur le redressement du taux d'accroissement des prêts accordés au secteur privé, et ce grâce aux différents mécanismes de garantis misent en place en collaboration avec Tamwilcom, ancienne Caisse Centrale de Garantie (CCG), «qui favorisent une distribution de l'ensemble des catégories de crédits en faveur des entreprises à des taux privilégiés». Autre élément pris en compte : la persistance des dérapages inflationnistes, alimentaires et non alimentaires, impactant aussi bien la composante globale que sous-jacente. Cette situation laisse présager, selon la même source, une durabilité de l'inflation pour le prochain exercice 2023, principalement sur la base d'un effet psychologique d'anticipation par les opérateurs et les ménages. Enfin, CDG Capital Insight souligne «les perspectives favorables de la croissance économique en 2023», sur la base de l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne 2022-2023 avec une production céréalière autour de 75 millions de quintaux.