N'étant pas une garantie obligatoire, la multirisque habitation reste peu connue des assurés qui ne sont pas familiarisés avec son jargon, ses couvertures et ses exclusions. Voici quelques conseils de spécialistes pour se couvrir de manière optimale. De façon sommaire, l'assurance multirisque habitation a pour objet de garantir les bâtiments à usage d'habitation et les biens mobiliers se trouvant à leur intérieur contre les conséquences dommageables subis suite à la réalisation d'un événement. Les contrats d'assurance multirisque habitation prévoient également des garanties de responsabilité civile visant à couvrir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile que l'assuré peut encourir à l'égard, selon le cas, du propriétaire, des voisins ou des tiers. Pour les spécialistes de l'assurance, le contrat étant la loi des parties, le premier réflexe à adopter est celui de bien comprendre les clauses de la multirisque habitation souscrite. Pour cela une lecture approfondie est recommandée pour éviter les mauvaises surprises lors de la survenance d'un sinistre. Aussi, au moment de la souscription, l'assuré doit avoir le réflexe de demander les conditions générales qui complètent les conditions particulières sur le contrat avant de le signer, car elles définissent précisément le contenu et les limites des garanties. En effet, les compagnies, courtiers et autres, ont l'obligation de soumettre le contrat au client accompagné d'un document comportant les conditions générales afin que l'assuré prenne ample connaissance sur quoi il s'engage. A défaut , il doit le réclamer pour bien connaître ses droits et obligations. Par ailleurs, il faut faire attention au plafond de remboursement avant de signer son contrat d'assurance, plafond tout aussi négociable que les autres clauses du contrat et qui conditionne le remboursement des sinistres. Fini la phase de souscription, et à la survenance du sinistre, l'assuré gagnera à déclencher la procédure pour se faire rembourser. A ce titre, le délai à respecter pour informer son assureur est de cinq jours en règle générale. L'accusé de réception attestant la démarche de notification du sinistre n'est pas un accessoire. L'assuré doit quantifier les dégâts, remplir un formulaire mis à sa disposition, sinon rédiger un courrier relatant les circonstances des dégâts. Voire établir des devis de réparation, et bien sûr être muni de factures en cas de réparation urgente ou des justificatifs de biens qui seraient dérobés en cas de cambriolage ( quand la multirisque habitation prévoit des clauses du vol). Une fois cette démarche accomplie, la compagnie dépêche un expert qui élabore sa propre évaluation de la situation qui influencera largement la décision et le montant d'indemnisation à verser par la compagnie d'assurance. Toutefois, l'assuré a un droit de recours. En effet, s'il n'est pas satisfait ou s'estime lésé, il a plusieurs possibilités de recours extrajudiciaire. Le premier est de notifier son mécontentement à la compagnie pour ouvrir un dialogue afin de négocier un compromis. Dans le cas contraire, et après avoir épuisé la procédure interne de règlement des litiges propre à chaque compagnie, deux possibilités s'offrent : l'une ou l'autre et pas les deux, avant de recourir à la justice si l'assuré est persuadé qu'il a subi un abus de la part de la compagnie d'assurance. Une couverture ponctuée par plusieurs exclusions En règle générale, la compagnie d'assurance ne rembourse pas, en cas de vol ou d'incendie, l'argent détenu et les valeurs et titres de toutes natures (actions, reconnaissance de dettes, titres de propriété, chèques...). Même si le domicile est assuré contre le vol, la compagnie d'assurance ne déboursera pas d'argent tant que l'effraction ou la violence ne sont pas clairement établies par les autorités. De plus, l'assureur peut appliquer une réduction d'indemnisation s'il estime que la maison n'est pas suffisamment protégée contre le vol. Aussi, l'absence prolongée du domicile (plus de 90 jours en général), même lorsqu'il s'agit d'une résidence secondaire, ne donne droit à aucune indemnisation. Les objets précieux (bijoux, objets d'art ...) sont par ailleurs couverts, en moyenne, à hauteur de 30% uniquement de la valeur du mobilier assuré.