La singularité de l'arganier, arbre endémique du Royaume était au cœur d'une réunion de haut niveau, mercredi dernier au siège des Nations unies à New-York. Sous le thème "l'Arganier, source ancestrale de développement durable", cette rencontre a été marquée par l'annonce de l'initiative du Maroc de présenter à l'Assemblée générale des Nations-Unies un projet de résolution visant la proclamation d'une journée internationale de l'Arganier. De même à permettre à la communauté internationale une meilleure compréhension des différentes dimensions clés de l'Arganier : économique, sociales, culturelles, écologiques, nutritives et médicinales. Présidée par l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, la réunion tenue mercredi dernier, a été animée par un panel de haut niveau. Elle était composée de Carla Mucavi, directrice du Bureau de liaison de la FAO à New York, Marie Paul Roudil, directrice du Bureau de liaison de l'UNESCO, Werner Obermeyer, directeur du Bureau de l'OMS à New York. Hamid Rashid, Chef du département de la recherche et de développement au Département des affaires économiques et sociales de l'ONU (UN-DESA), Babita Bisht, directrice adjointe du Fonds Vert pour le Climat et Latifa Yaakoubi, directrice de développement des zones de l'Arganier à l'ANDZOA, figuraient également parmi les intervenants du meeting. Cette réunion a enregistré également une large participation, au niveau des ambassadeurs, de la majorité des Etats membres de l'ONU, des représentants du Secrétariat des Nations-Unies, ainsi que des membres de la société civile. L'ensemble des participants ont félicité le Maroc pour les efforts entrepris afin de préserver l'arbre miraculeux de l'Arganier. Pour rappel l'arganier a décroché sa reconnaissance en tant que patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO, en 2014, et en tant que système du patrimoine agricole mondial (SIPAM) par la FAO, en 2018. En matière, de développement de l'arganiculture, le projet de plantation de 10.000 ha de vergers dans les zones vulnérables pour l'arganiculture est aussi un bel exemple des avancées de la filière. Ce projet est déployé dans 8 préfectures et provinces des régions de Souss-Massa, Marrakech-Safi et Guelmim-Oued Noun. Il s'inscrit dans le cadre du contrat-programme de la filière de l'arganier et vise à renforcer la capacité de résilience aux changements climatiques des zones concernées. L'investissement est de 450 millions de DH (49,2 millions de dollars), réparti entre le Fonds vert pour le climat (360 millions de DH) et le Maroc (90 millions de DH). En outre, en matière de réhabilitation de l'arganeraie par le département des Eaux et Forêts, sur 200.000 ha, plus de 100.000 ha ont été réhabilités. Les enjeux de ce programme sont multidimensionnels, à savoir économique, social et environnemental à l'échelle nationale et internationale. En effet, le développement de la zone de l'Arganier au Maroc contribue fortement au développement durable et plus particulièrement à l'autonomisation économique de la femme marocaine, notamment en milieu rural.