Des métiers disparaîtront, mais d'autres émergeront, et de nouveaux profils avec. La rapidité de la transformation est telle que les entreprises s'arrachent les experts pour ne pas rester sur le quai. Abdellah El Fergui Plusieurs réunions sont organisées avec les parties concernées pour faire avancer les choses. Nous insistons sur le financement des TPE-PME et auto-entrepreneurs en pleine croissance, mais surtout celles qui sont en difficulté. Un flou juridique caractérise la définition de la TPE. Où en sont vos négociations de partenariat avec le système bancaire ? Juste après le discours royal du 11octobre adressé aux banques pour s'impliquer de plus en plus dans le financement des TPE-PME, auto-entrepreneurs et porteurs de projets, nous avons reçu des demandes de collaborations et de partenariat. Il y en a qui ont abouti, d'autres en cours d'études et d'autres sans suite. Avec les banques participatives, nous avons déjà signé une «Convention de Partenariat» avec BTI Bank le 20 novembre 2019 et le 31 janvier 2020 nous signerons une deuxième «Convention de Partenariat». Nous avons tenu des réunions avec Attijariwafa bank dans son siège à Casablanca qui se sont traduites par la création d'une commission mixte entre notre confédération marocaine de TPE-PME et Attijariwafa bank. Une convention de partenariat sera signée début février par les deux parties. Pour les autres banques, nous n'avons reçu ni de demandes de collaboration ni de partenariats. Au-delà du financement, quels sont les principaux axes autour desquels tournent les partenariats conclus ? Dans les différentes négociations avec ces banques, nous insistons sur le financement des TPE-PME et auto-entrepreneurs en pleine croissance, mais surtout celles qui sont en difficulté et qui nécessitent un accompagnement pour sortir du cercle rouge; d'où le deuxième point très important dans nos conventions qui est l'accompagnement des entreprises et des jeunes investisseurs. Viendront aussi la formation, l'information... Ces banques partenaires vont accompagner la Confédération marocaine de TPE-PME dans son projet de servir toutes les entreprises membres et non membres dans toutes les régions, même les plus éloignées. Après le discours royal du 11 octobre nous avons reçu des milliers de demandes d'adhésions de toutes les régions et villes du Maroc. Différentes définitions de la PME et de la TPE existent sur le marché. Quelle est selon vous la définition de ces deux catégories d'entreprises, que ce soit en termes de chiffre d'affaires, d'effectif employé ou autres indicateurs ? Je vous remercie d'avoir posé cette question et je voudrais rappeler que vos collègues dans «La Vie éco» ont participé activement et ils ont même transmis en direct la rencontre que nous avons organisée sur ce sujet en présence du chef du gouvernement El Otmani, du ministre Daoudi, de la directrice de la BAD, du DG de la CCG, du Maroc PME, du Finéa, des DG de banques, etc. A l'issue de cette rencontre, j'ai soulevé le problème de la définition légale et juridique, surtout de la TPE qui souffre d'un flou juridique. J'ai demandé au chef du gouvernement de faire tout son possible pour que la TPE ait sa définition juridique le plus tôt possible. Et lors de notre dernière réunion avec le chef du gouvernement mercredi 15 janvier dans son bureau nous avons formulé encore une fois cette requête. En 2012 nous avons travaillé avec le 1er gouvernement Benkirane, surtout l'ancien ministre des affaires générales M. Boulif et l'ancien ministre du commerce et d'industrie M.Aâmara dans le projet de la stratégie TPE qui a été lancée en mai 2013 où nous avons défini la TPE: c'est l'entreprise qui fait un chiffre d'affaires de moins de 3 millions de DH et qui emploie moins de 10 personnes. La PME, elle, est toute entreprise qui réalise un chiffre d'affaire compris entre 3 MDH et175 MDH et qui emploie plus de 10 personnes. Je tiens à noter que nous avons associé le nombre d'emplois parce qu'il y a des start-up qui affichent des chiffres d'affaires de 6 ou 7 millions de DH ou plus mais qui emploient moins de 10 personnes. Elles ne sont donc pas des PME. Dans tous les cas la PME a sa propre Charte de 2002 et on demande que la TPE bénéficie de sa propre Charte également. Quelles sont actuellement vos doléances vis-à-vis du gouvernement, du système bancaire et de toute autre partie liée directement ou indirectement à la TPME ? Parmi les doléances adressées au gouvernement, je cite le manque d'intérêt pour les TPE-PME par les différents ministères concernés par celles-ci. Par ailleurs, suite au nombre très important des faillites des TPE-PME, j'ai essayé de contacter à plusieurs reprises le ministre de tutelle. Plein d'autres exemples existent, des ministres qui ne réagissent pas à temps pour essayer de résoudre les problèmes de ce type d'entreprises. En contre-partie, des organismes étatiques sont réceptifs et réagissent à temps dont la CCG, Finéa, Maroc PME, la DGI... Lire aussi : Dossier spécial TPME… L'espoir renaît