Quelques années après leur lancement, un bilan d'étape s'impose. Tamesna reste la plus avancée en matière d'équipements et de population. Plusieurs projets prévus sont lancés ou en cours, afin d'améliorer le cadre de vie. Le groupe Al Omrane se positionne comme étant un précurseur en matière d'urbanisation nouvelle. Depuis sa création, près de 12 ans auparavant, le holding a lancé 4 villes nouvelles : Tamesna, Tamansourt, Lakhyayta et Chrafat, pour palier les problèmes de l'urbanisation accélérée des villes, mais aussi afin de créer de nouveaux centres de vie. Ceci a donné l'ambition à d'autres opérateurs pour se lancer dans la même démarche. Allusion faite à la CDG avec son projet de l'éco-cité Zénata et à l'OCP avec Puma (Pôle urbain de Mazagan). Il reste que les 4 villes n'ont pas évolué au même rythme. Certaines ont connu plus de succès que d'autres. Entre autres raisons : manque d'attractivité, contraintes liées à la connectivité ou au manque d'équipements... Malgré cela, ces villes peuvent se vanter d'avancées appréciables depuis leur mise en place. Un bilan s'impose. Tamesna : 50 000 habitants installés A mi-chemin entre Témara et Skhirat, cette ville nouvelle est la plus avancée en termes de réalisation. Elle a jusqu'à maintenant mobilisé un coût global de 10 milliards de DH. Etablie sur 840 hectares, Tamesna abrite actuellement 50000 habitants, répartis sur 23249 logements réalisés et achevés dont 73% par des partenaires. La vision d'Al Omrane, à terme, est d'atteindre 250 000 habitants, qui seraient logés dans 50000 unités. Actuellement, 53 équipements ont été mis en place sur les 202 prévus, dont 25 établissements d'enseignement, 5 administrations, 3 centres de santé, 3maisons de jeunes et autant de centres sociaux. Notons qu'un campus universitaire est en cours de réalisation depuis septembre dernier et sera achevé dans 3 ans. De même, un complexe culturel a été installé, ainsi qu'un parc central et un hôpital local d'une capacité de 45 lits. A côté, le groupe a œuvré à maintenir un cadre de vie agréable aux citoyens. Il a ainsi veillé à aménager la forêt urbaine en dressant un espace de jeux pour enfants, des circuits de promenade ainsi que des espaces ouverts pour les loisirs et les activités récréatives... Le parc Sidi Yahia Zaer n'est pas en reste. Sa mise à niveau qui a démarré en juin 2019 et devra s'achever en fin d'année consiste en la création d'un skate parc, de 2 terrains de proximité et d'espaces de jeux et d'activités pour les enfants et les jeunes. La ville a donc tout pour plaire ! Mais il n'en demeure pas moins qu'avec une population grandissante, les besoins en mobilité s'en trouvent de plus en plus exprimés. Il devient donc plus que jamais urgent de renforcer la connectivité intra et inter-villes. Pour cela, une étude de mobilité a été lancée pour un budget de 2 MDH. En parallèle, des demarches ont été entreprises pour des agréments du transport en commun à l'intérieur de la ville (petit taxi et mini-bus), afin d'éviter le transport informel. Lakhyayta : un investissement mobilisé de 1,5milliard de DH Située à 20 km de Casablanca et à 60 km de Settat, Lakhyayta a pour objectif de décongestionner la capitale économique en offrant des produits diversifiés. L'objectif d'Al Omrane est de répondre à la demande de certains opérateurs pour créer des zones industrielles et des outlets, qui seraient complétés par une zone tertiaire et d'habitat indispensable au développement de la région. Cette ville est érigée en 2 pôles. Le premier s'étale sur une superficie de 365 ha. Et accueille environ 10 000 habitants, sachant que l'objectif cible est d'atteindre 60 000 habitants à l'horizon 2030 et 80000 en 2035 et ce, pour 20000 unités d'habitation. Le 2e Pôle d'une superficie de 927 ha est non encore ouverte à ce jour à l'urbanisation. Ce qui pénalise l'évolution de la ville nouvelle. Le nombre de logements à atteindre à terme est de 40000 en faveur de 160000 habitants. Pour le 1er pôle, ce sont 6850 unités qui sont mises en chantier, entre logements sociaux, à faible valeur immobilière totale, lots de recasement, villas, lots d'habitat, équipements, et dont plus de la moitié est réalisée par le holding... En face, les unités achevées sont au nombre de 5 054 dont 40% propres à Al Omrane. A cette date, le montant de l'investissement est de 1,5 milliard de DH. A la création de la ville, plusieurs équipements ont été prévus. Sur 70, seulement 6 sont opérationnels dont 2 équipements privés d'intérêt général, une mosquée et 3 établissements d'enseignement. Par ailleurs, la ville compte plusieurs unités industrielles, confirmant petit à petit sa vocation. Plus de 35 sociétés sont installées dans la zone industrielle, ayant des vocations différentes allant de la fabrication du mobilier urbain à la production et emballage en plastique, en passant par la fabrication de produits pharmaceutiques, la menuiserie, les aliments pour animaux.... Conscient du manque de dynamisme de la ville, le holding a arrêté plusieurs leviers qui s'articulent autour de la gestion des déchets, de la mise en place d'une décharge publique, de la mise sous tension de l'éclairage public et de l'entretien des espaces verts et parcs de jeux, à un coût estimé de 44 MDH. La connectivité et la mobilité, étant des axes essentiels d'amélioration du cadre de vie, le holding s'attellent à activer la mise à niveau de la gare «Laâsilat» en partenariat avec l'ONCF avec un investissement de 13 MDH et le ministère de l'équipement et à la mise en place de moyens de transport. Chrafat : la ville ne compte encore aucun habitant Cette ville, située à proximité de Tanger, ne compte aucun habitant. Avec un coût d'investissement de 980 MDH, Al Omrane continue de jouer un rôle important en vue de pousser la ville à jouer un rôle de chef-lieu de la province Fahs Anjra. Entre autres ambitions du groupe : implanter toutes les directions provinciales des ministères au niveau de la ville, améliorer la connectivité aux pôles Tanger et Tétouan, fluidifier la mobilité et connecter la ville à son voisinage et à Tanger et Tétouan. De plus, les actions du holding tournent autour de la création d'un pôle universitaire de la recherche et développement technologique pour accompagner le développement industriel de la zone. En ce sens, il s'agit d'implémenter une université publique, d'inciter les opérateurs privés à s'implanter et d'encourager les entreprises de la TAC à développer des centres de formation. En tout cas, la ville prend forme, doucement. Au niveau des logements construits, Chrafate compte 6 villas et 120 logements sociaux, en cours d'achèvement. Pour leur part, les équipements, tous pris en charge par Al Omrane jusqu'à maintenant, consistent en une école (Al Yassmine), une mosquée (achevée à hauteur de 45%), un arrondissement urbain, un poste de police, un marché couvert, un foyer féminin, une maison de jeunes et un terrain de sport, ainsi qu'un institut pluridisciplinaire des métiers portuaires, de la logistique et de l'industrie en phase d'étude par l'OFPPT. Du côté des infrastructures de base, la ville dispose d'un réseau réalisé à 100% pour l'alimentation à partir du poste existant de Melloussa et d'un réseau téléphonique réalisé à 100% par Maroc Telecom. De plus, les travaux d'aménagement in site de la ville ont touché essentiellement le noyau de vie de la ville. Les surfaces après rectification et actualisations et aménagement sont de 96 ha pour les lots d'habitat et activités économiques intégrées ; de 17,5 ha pour les équipements publics ; de 35 ha pour le réseau routier et de 1 ha pour les espaces verts. Tamansourt : des équipements déjà opérationnels D'une superficie de 1 200 ha, elle compte une population de 70000, avec un objectif d'en atteindre 200000 à terme. Ce sont 35 230 unités d'habitations qui ont été réalisées, soit 88% de la cible prévue. Celles en cours de réalisation totalisent 5 474. L'investissement global prévu pour la ville est de près de 10 milliards de DH, dont 2,3 milliards concernant l'investissement d'aménagement. Même si elle paraît vide en termes d'équipements, la ville en compte plusieurs qui sont opérationnels dont 2 collèges, centres sportifs, centres de santé, 8 équipements éducatifs, un centre pédagogique intégré, un institut de formation professionnel... des agences bancaires existent également, ainsi qu'une superette, une crèche-garderie et un four-hammam. D'autres équipements structurés sont projetés, à l'instar d'un campus universitaire de 140 ha ; d'un hôpital de 45 lits ; d'une école de la Gendarmerie royale sur 23 ha; d'une école nationale de la Police sur 20 ha et d'une station de traitement d'eau. Autre point important: assurer le transport urbain et faciliter la mobilité des habitants entre la Ville nouvelle de Tamansourt et Marrakech. Pour cela, une société privée a mis quatre lignes de bus, dont la fréquence devrait se renforcer en fonction de l'évolution de la population de la ville.