Il est toujours possible de renégocier les conditions d'un prêt mais les banques ne communiquent pas sur ce sujet. Si votre banque refuse, d'autres accepteront, pourvu que vous soyez solvable. Cela vous coûtera cependant plus cher puisque vous aurez à ouvrir un nouveau dossier et payer de nouveaux frais. Vous avez contracté un crédit quand les taux d'intérêt étaient à deux chiffres. Vos mensualités restantes sont trop élevées ou la durée vous paraît encore longue. Vous désirez profiter des taux plus intéressants du moment et réduire ainsi vos échéances… Sachez que c'est possible. Les organismes prêteurs ne communiquent pas sur ce sujet, mais vous pouvez renégocier vos anciens taux, bien qu'on vous ait dit au départ qu'ils resteraient « fixes » tout au long de la durée du crédit. Il vous suffira de justifier d'un historique irréprochable avec votre établissement de crédit : aucun impayé ne doit entacher votre dossier. Deux possibilités s'offrent à vous : négocier un nouveau taux avec votre banquier ou faire racheter votre crédit par un autre établissement. Des pénalités de trois mois d'intérêt sur le capital restant à payer Le deuxième cas est certainement le plus rapide. Vu la guerre actuelle des taux, qui en cache une autre (la course au volume), vous n'aurez pas de grandes difficultés à tomber sur un établissement acceptant de vous aider à atteindre votre objectif. Mieux encore, il en sera ravi. Il vous demandera pourtant une attestation «de bon déroulement de crédit» à vous faire délivrer par votre banque actuelle. Mais cette solution est plus coûteuse puisque vous aurez à ouvrir un nouveau dossier auprès de cet établissement et, partant, à payer des frais annexes. Des frais de gestion (2 000 DH en moyenne ; certaines sociétés de financement les offrent en ce moment), des primes d'assurances (environ 0,25 % du montant emprunté ; alors que vous les avez déjà payées lors de la souscription de votre premier crédit), des frais de transfert d'hypothèque au profit du nouvel organisme prêteur (1 000 dirhams pour les premiers 150 000 DH financés, 1 % pour le reliquat), des frais d'expertise, de notaire éventuellement… A cela s'ajoutent des pénalités à l'organisme qui vous a accordé le premier crédit et qui s'élèvent en général à trois mois d'intérêts sur le capital restant à rembourser. Le montant total de ces frais, bien qu'il soit relativement élevé, est à apprécier par rapport à l'économie globale espérée suite à l'opération de rachat. Si, par contre, vous négociez un meilleur taux avec votre banque, vous n'aurez à payer que la pénalité de trois mois d'intérêts (la logique financière justifie cette pénalité par le temps nécessaire pour placer le capital «soudainement » récupéré). Il n'y aura pas de frais d'hypothèque puisqu'il n'y a pas de changement de bénéficiaire. Vous n'aurez pas à payer les autres frais non plus. Il n'y a même pas lieu d'établir un nouveau contrat. Un avenant au document initial suffit. La banque vous adressera un courrier reprenant les nouvelles conditions et vous fournira un nouveau tableau d'amortissement. À taux d'intérêt égal, restez donc avec votre banque initiale. Même à taux légèrement supérieur à celui proposé par la concurrence. La différence de taux ne commence à devenir intéressante qu'une fois que la banque couvre le surplus de frais à payer au nouvel établissement de crédit. Notons aussi que la renégociation du taux n'est pas toujours une excellente affaire. Plus vous vous approchez du terme de votre contrat, moins l'opération est intéressante. Vous aurez déjà payé l'essentiel des intérêts et ce qui reste à rembourser correspond en grande partie au capital réellement emprunté.