Les offres d'emploi publiées dans la presse concernent une part très faible des postes disponibles, il est donc impératif de remuer les réseaux. Une demande bien présentée est un passeport pour un entretien. Préparez votre entretien pour mettre tous les atouts de votre côté. Chaque année, des milliers de jeunes diplômés vont en quête d'un emploi. Aujourd'hui, la compétition est plus dure car les entreprises recrutent au compte-gouttes. Pour ceux qui sont issus d'écoles prestigieuses, la période de chômage ne s'éternise pas. Il n'en est pas de même pour la majorité des lauréats, en particulier issus des universités locales, même si la cooptation reste l'un des moyens de recrutement les plus prisés dans le pays. Outre la compétence, il faut donc faire preuve de beaucoup de courage pour séduire un éventuel employeur. Qu'on se le dise, le marché du travail est très complexe. Ceux qui ne sont pas bien armés auront du mal à se tirer d'affaire. Et il y en a beaucoup. C'est ce que constate Ali Serhani, consultant à Gesper services, comme d'ailleurs la plupart des DRH et des consultants en ressources humaines. «Malheureusement, on enseigne aux étudiants beaucoup de choses importantes, mais on ne pense pas à les initier aux méthodes de recherche d'emploi. Une fois le diplôme en poche, chacun développe tant bien que mal sa propre démarche avec le niveau d'efficacité auquel on peut s'attendre», détaille M. Serhani. Que faire alors ? Les réseaux sont efficaces, à condition de faire prévaloir des compétences Les offres d'emploi publiées dans la presse concernent une faible part des postes disponibles. Il est donc impératif de privilégier les démarches sur le marché caché : proches, associations d'anciens élèves, forums, internet, candidatures spontanées…, rien ne doit être négligé. Il y a là une mine d'opportunités qui ne font l'objet d'aucune publicité. Le réseau reste le moyen le plus efficace. En effet, bon nombre d'emplois, surtout de cadres confirmés, sont pourvus grâce à ce canal. Attention ! la relation ne rime pas forcément avec le piston, qui consiste à recommander un ami, un frère, un copain en mettant en avant le côté affectif plutôt que l'aspect professionnel. Il faut donc savoir bien utiliser ses réseaux et, pour ce faire, il y a des règles à respecter et des techniques à intégrer (voir pages suivantes). On retiendra d'emblée que le fait de s'appuyer sur une relation ne peut mener à des résultats positifs que si l'on fait prévaloir de solides compétences dans le domaine concerné. A moins que… Pour ce qui concerne les petites annonces, on en trouve tous les jours dans les journaux. Pour augmenter ses chances de tomber sur une offre qui corresponde à ses aspirations, on doit ratisser large. En d'autres termes, il n'est pas question de se limiter aux annonces parues dans les derniers numéros des journaux censés être les plus importants de la place. Il faut chercher dans toutes les publications et remonter un peu dans le temps. Une fois le poste identifié, la préparation de la demande d'emploi peut commencer. Bon nombre de spécialistes en recrutement notent qu'un bon dossier de candidature permet déjà d'obtenir un entretien. Le soin accordé à la rédaction du CV et de la lettre de motivation est donc important. Pour l'anecdote, certains candidats frôlent le ridicule dans la présentation des documents pour se faire remarquer (dessins ou couleurs fantaisistes sur un CV, par exemple). Erreur ! Non seulement ça ne prend pas, mais on peut même affirmer que ça ne pardonne pas. «Nous recevons près d'une centaine de candidatures par semaine. Près de 40 % des dossiers sont rejetés, non pas parce qu'ils ne correspondent pas aux profils que nous recherchions, mais parce que l'état des documents laisse à désirer», note M. Serhani. S'informer sur les pratiques de l'entreprise ciblée Le plus souvent, les recruteurs ont affaire à des demandes standard. C'est connu, beaucoup de jeunes diplômés, ou même des personnes expérimentées se permettent de recopier des formules standard tirées d'ouvrages spécialisés. Or, une demande est une affaire personnelle. Elle doit avant tout susciter l'intérêt du lecteur. Plutôt que de citer un maximum d'arguments, il faut montrer qu'on veut aller à l'essentiel. Toujours appliquer la règle «ne pas trop en dire mais en dire assez pour donner envie d'en savoir plus». Les fautes d'orthographe donnent également une mauvaise impression et, très souvent, réduisent considérablement les chances d'être convoqué en entretien. Autre élément important : bien se renseigner sur les entreprises ciblées. Pour cela, il s'agit de connaître avec précision les exigences des métiers ou d'un poste, les pratiques de l'entreprise en matière de salaires et de conditions de travail, de fournir les meilleurs arguments sur des éléments qui tiennent compte des besoins de l'entreprise et finalement d'apprécier ce qui peut être négocié dans tel secteur ou tel type d'entreprise. Notons qu'on peut avoir un premier contact par téléphone avec l'employeur potentiel. Cet appel téléphonique se prépare. L'élocution et les questions seront rapportées au recruteur. Informez-vous donc sur la personne qui s'occupe de l'embauche s'il n'y a pas de service du personnel ; retenez au moins son nom. Ensuite, donnez des informations précises que vous pourrez par la suite confirmer rigoureusement. L'étape finale consiste à bien préparer son entretien de sorte à mettre tous les atouts de son côté. Durant cette phase, comme pour la sélection des candidats, l'entreprise se fait parfois aider par un cabinet externe. Mais si vous arrivez à convaincre le principal interlocuteur (l'employeur), la balance penchera forcément en votre faveur .