Je suis à la tête d'une petite équipe de 7 personnes et je m'entends bien avec mes collaborateurs. Mon problème est que je suis trop gentil, je passe sur les erreurs, les retards et au final c'est sur moi que ça retombe. Il faut dire que j'ai été nommé à ce poste récemment et qu'avant, mes collaborateurs étaient des collègues. Je me fais critiquer par mes supérieurs mais en même temps je ne veux pas que mes anciens collègues croient que j'ai pris la «grosse tête». Que me conseillez-vous ? a.s. rabat Tous ceux qui ont été nommés à la tête de leurs anciens collègues ont, comme vous, du mal à se positionner. Etre autoritaire et jouer son rôle de nouveau chef ? Ne rien changer à son style ? L'arbitrage est difficile et il faut faire preuve de doigté. C'est en obtenant et en faisant obtenir des résultats à votre équipe que vous gagnerez le respect de votre équipe. NE VOUS JUSTIFIEZ PAS Vous avez à IMPLIQUER votre équipe dans vos décisions et non à vous justifier. Ne vous excusez pas de telle nouvelle mesure et ne mettez pas vos collaborateurs dans le secret en expliquant que vous étiez contre cette mesure, que vous avez tout fait pour les défendre mais que vos supérieurs ne vous ont pas entendu. La discrétion en la matière est un élément-clé de réussite. Il ne faut dire à vos collaborateurs, que ce qui est nécessaire à la bonne marche de leur travail. s'agit-IL VRAIMENT de CHOISIR SON CAMP ? « "Depuis que tu es passé à l'ennemi, tu as complètement changé, la preuve, cette réunion sur la répartition des vacances : ça se voit que tu es de leur côté! Depuis ta promotion, tu n'es plus le même, tu ne déjeunes plus avec nous au restaurant du coin et tu préfères déjeuner avec les patrons de la boîte ou t'enfermer dans ton bureau pour travailler…". C'est la remarque que j'ai eue d'un ex-collègue devenu, à la faveur d'une promotion, mon collaborateur ». Vous avez un atout-clé en main, celui de bien connaître vos collaborateurs. Vous en connaissez les facettes, que bien des managers ne soupçonnent même pas quand il s'agit d'évaluer les potentialités de leur équipe. Avec ces informations, vous pourrez canaliser les énergies au mieux. La seule limite à vous fixer est de ne jamais utiliser les informations d'ordre personnel partagées alors que vous étiez un simple collègue. Au final, le seul camp à choisir est bien celui des RESULTATS. Si vous ne pouvez plus participer au déjeuner d'équipe quotidien, comme auparavant, vous pouvez toujours initier une rencontre informelle régulière avec eux, afin de garder un contact en dehors de l'activité professionnelle ! APPRENEZ A ÊTRE FERME «Le manager que j'ai le plus admiré dans ma carrière n'était pas le plus arrangeant, loin s'en faut ! Il était au contraire très exigeant et c'est ce qui m'a mené à obtenir une promotion, car son exigence m'amenait à me dépasser sans cesse et donc à augmenter mon efficacité !» Apprenez à être ferme et équitable. Un dossier ne vous est pas remis à temps ? Ne le prenez pas en charge sous prétexte que votre collaborateur devrait y travailler le week-end, mais laissez-le prendre ses responsabilités tout en lui proposant votre aide le cas échéant. Les objectifs ne sont pas atteints pour ce mois ? Redressez la barre en analysant méthodologiquement les facteurs d'échec puis revenez vers votre équipe avec un plan d'actions correctives. Un collaborateur vous demande une semaine de congé imprévu ? Référez-vous aux procédures internes de l'entreprise. Ce qui doit diriger chacune de vos actions ce sont les objectifs à atteindre. Et c'est autour de ces objectifs qu'il vous revient de fédérer votre équipe. Bien sûr, il ne s'agit pas de se transformer en «machine à travailler» mais simplement en manager efficace et réaliste. A vous de jouer ! .