Chômage, licenciement, année sabbatique…une pause prolongée dans la vie professionnelle ne doit pas être vécue comme une fatalité. Formation, reconversion, petits boulots… les solutions pour rebondir ne manquent pas. Les entreprises nouvellement créées présentent d'importantes opportunités pour renouer avec le monde du travail. Comment expliquer à un éventuel recruteur un «trou» d'un ou deux ans sur son CV ? Comment faire la différence entre une personne au chômage et une personne qui a volontairement choisi de prendre une année sabbatique pour entreprendre d'autres activités ? Comment renouer avec la vie professionnelle après une longue maladie ? Autant d'interrogations pour des personnes qui veulent relancer leur carrière après une longue traversée du désert. «Une période d'inactivité est mal perçue par les recruteurs parce que le candidat perd généralement les repères d'un environnement de travail», souligne Abdellilah Sefrioui, consultant RH. L'appartenance à un groupe permet d'être inséré dans un tissu relationnel dans lequel chacun est important aux yeux des autres. Quand on quitte cet environnement, on ressent une brutale perte de sens dans la gestion des relations avec les collègues, du temps et des priorités. On peut aussi perdre le sens de l'engagement. Un bilan des compétences peut-être utile Sur le plan moral, le manque d'activités peut avoir des conséquences fatales, se traduisant parfois par la perte des valeurs. Contrairement à un retraité qui possède une identité sociale respectée, les personnes au chômage sont souvent très peu appréciée. Du coup, «dans bien des cas, elles se mettent à la recherche d'un travail à tout prix , quitte à se montrer serviles lorsqu'elles trouvent un employeur», souligne M. Sefrioui. La suite peut être dangereuse d'autant que, dans de telles conditions, on pourra difficilement valoriser ses compétences. Et quand on en a, on peut toujours s'en sortir dignement pour peu qu'on ne se laisse pas abattre par le découragement. Pourtant, même quand la période d'inactivité se prolonge, il est possible de maintenir sa forme et son moral pour être prêt à reprendre du service à tout moment. Avant tout, il convient de construire son projet professionnel en fonction de ses aptitudes et de ses intérêts. Souvent, un bilan des compétences peut être utile pour faire le point sur son avenir professionnel. Mais ce n'est pas tout. Il faut se tenir informé des tendances du marché du travail. Quels sont les profils demandés ? Quelles sont les formations susceptibles de m'intéresser ? Commercial, juriste, informaticien, responsable RH, logisticien…Un petit coup d'œil sur les profils en vogue vous donnera un aperçu sur le chemin à suivre. Les petits boulots sont toujours formateurs De même, ce n'est pas forcément un MBA ou un DESS qu'il faut chercher. Il existe aujourd'hui tout un panel de formations, diplomantes ou non, de bon niveau et dans tous les domaines, proposées par des instituts supérieurs ou cabinets de formation. Par ailleurs, on peut aussi valoriser une période d'arrêt en faisant des petits jobs. Temps partiel, intérim, sous-traitance…une nouvelle forme de travail est déjà en place. «C'est toujours formateur mais c'est aussi l'occasion de prouver qu'on est débrouillard», avance M. Sefrioui. Pour nouer de nouveaux contacts ou garder le rythme, il est aussi possible de se rendre utile dans une association caritative. Autre point important pour rebondir : penser à cibler les entreprises qui correspondent à ses aspirations. Il faut se garder d'envoyer les dossiers de candidature n'importe où. Au contraire, il est conseillé de prendre le temps de bien réfléchir aux différents secteurs, et d'essayer d'en découvrir de nouveaux. «A cet effet, les entreprises qui se créent sur le marché représentent de fortes niches pour les candidats», observe un DRH