Le ministère de l'industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique (MIICEN) a dressé un bilan sur la loi interdisant l'utilisation des sacs en plastique. Un bilan encourageant, selon le ministère. Cependant l'éradication reste limitée dans les souks et chez les marchands ambulants. Un projet de modification de la loi sera mise œuvre. La tendance mondiale est au développement durable. Dans ce contexte, l'éradication des sacs en plastiques s'imposait comme une évidence. Après s'être engagé lors de la COP21 à Paris pour lutter contre les sacs en plastique, le Maroc a enclenché l'application de la loi 77-15, interdisant l'utilisation de ses sacs à partir du 1e juillet 2016. Deux ans après, la grande et moyenne distribution et les commerces de proximité organisés utilisent exclusivement des produits de substitution aux sacs en plastique. Un résultat obtenu, selon le ministère, grâce à un dispositif de contrôle, à un accompagnement dédié aux industriels, aux campagnes nationales de ramassage des sacs et aux actions de communication. Et le ministère ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. La faible pénétration des produits de substitution dans les souks et les marchands ambulants, l'apparition de nouveaux modes d'approvisionnement et de distribution, l'ont poussé à revoir les dispositions de la loi mise en place. L'objectif : éradiquer d'une façon définitive les sacs en plastique. Le projet d'amendement de la loi stipule un renforcement plus stricte des contrôles pour les matières premières et le recyclage, éviter les intermédiaires et élargir les sanctions. Un renforcement des contrôles par le Ministère de l'intérieur, le MIICEN et la Douane est aussi dans le projet. Cette dernière prévoit également d'impliquer l'ensemble des parties prenantes. Administration, associations de protection du consommateur et de l'environnement, les professionnels et les autres ONGs seront également concernés par les nouvelles réglementations du ministère.