Ils sont 905 guides des villes et des circuits touristiques et 203 guides des espaces naturels à avoir réussi au concours. Les compétences linguistiques sont à améliorer. Le concours pour l'obtention d'un agrément pour exercer en tant que guide des villes et des circuits touristiques, et celui des espaces naturels (qui donne droit à une carte professionnelle) a eu lieu en février dernier. Au final, 905 guides des villes et des circuits touristiques et 203 guides des espaces naturels ont obtenu le précieux sésame. 309 guides des villes et des circuits touristiques sont de la région MarrakechSafi, 169 de Fès-Meknès et 157 de Draâ-Tafilalet. «Mohamed Sajid a ouvert une brèche pour les guides qui exercent sans agrément; il a donné une chance à tout le monde», déclare Mustapha Agounjabe, délégué du tourisme de la région Casablanca – Settat. Depuis la promulgation de la loi n°133-13 modifiant la loi n° 05-12 réglementant la profession (entrée en vigueur le 21 août 2014), il est nécessaire d'obtenir un agrément de l'administration. Les guides en exercice qui ne répondaient pas aux conditions fixées par la loi ont bénéficié d'une période transitoire de 2 ans. Mais il a fallu attendre presque deux années supplémentaires pour que le concours soit organisé. «Parmi ceux qui ont réussi figurent des jeunes détenteurs de masters en soif d'apprentissage, des personnes qui ont des expériences à l'étranger, des chauffeurs de taxi ou de mini-bus, des directeurs de maisons d'hôtes ou encore des concierges d'hôtels», atteste Jamal Saadi, membre de l'Association provinciale des guides touristiques de Marrakech et ex-président de la Fédération nationale des guides touristiques. Un autre concours est programmé Depuis l'entrée en exercice de ces guides, des professionnels affirment avoir reçu des réclamations quant à la qualité de leurs prestations. «Il y avait un besoin exprimé particulièrement à Agadir pour des guides parlant russe et chinois. Mais une bonne partie des guides ayant obtenu l'agrément ne parlent pas ces langues. En somme, les compétences et les aptitudes de 50% des nouveaux guides sont discutables», déplore Mohamed Belouad, guide touristique et membre du Conseil provincial d'Al Haouz. Selon Mustapha Agounjabe, le ministère a bien privilégié la candidature de guides qui s'expriment dans les langues des pays classés dans les marchés émergents: polonais, russe, chinois... Selon le ministère, 17 guides agréés parlent chinois, 26 russe, 10 japonais, 10 néerlandais et 2 hébreu. «Parmi les jeunes que j'ai formés, notamment dans les circuits touristiques, plusieurs se sont inscrits dans des écoles privées pour développer leurs compétences linguistiques. Les meilleurs trouveront leur place dans les agences de voyages et les TO...», explique M. Saadi. Au Maroc, le nombre de guides touristiques agréés est estimé par les professionnels à 3 700 pour un marché de 11 millions de touristes/an dont 1,5 million au maximum participent aux circuits touristiques (évaluation des professionnels). «En France, un marché qui attire 80 millions de touristes/an, le nombre de guides touristiques est estimé à 4 000. Nous avons donc une suroffre au Maroc», s'alarme M. Saadi. En tout cas, à en croire M. Agounjabe, le ministère devrait organiser un second concours pour permettre à des guides exerçant sans carte professionnelle de le faire légalement selon une charte d'éthique et de bon comportement et avoir accès à des formations continues. Le but: tirer la profession vers le haut.