La répression s'est abattue sur la marche organisée par le Mouvement 20 février de la ville de Fès. La marche nationale, organisée à la mémoire de Hamid El Kanouni, le vendeur ambulant qui s'est immolé par le feu, a connu la participation des militants des autres villes du Maroc. Dans un premiers temps, les autorités ont encerclé la marche qui a commencé au boulevard Hassan II, en l'empêchant de se déplacer. Les manifestants ont continué à scander des slogans avant que les forces de l'ordre n'interviennent. « Les forces étaient présentes en grand nombre. La répression a commencé lorsque des activistes de la ville de Khémisset ont voulu rejoindre la marche », nous déclare Khalid Abdelmoumen, membre de la section locale de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) à Fès. A la fin de la manifestation, les activistes du Mouvement du 20 février se sont répartis en groupes tout en continuant leurs protestations. Les forces de l'ordre les ont suivis dans les rues et les ont tabassés. « Je m'apprêtais à filmer la scène, quand un élément des Renseignements généraux a voulu me confisquer ma caméra. Il m'a ensuite violenté et a réussi à me prendre mon badge presse », nous déclare Mohamed El Haroudi, correspondant d'Akhabr Al Yaoum à Fès. Près de quatre personnes ont été blessées et transférées au Centre hospitalier de la ville, lit on dans un communiqué de l'AMDH. Photo: manifestation du Mouvement du 20 février à Fès, dans la soirée du 14 août 2011.