Si on en croit les déclarations de Mohamed Saâd Hassar, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, le gouvernement devrait s'engager à garantir à tous les partis politiques et syndicats l'accès aux médias officiels lors de la prochaine campagne référendaire. S. Hassar affirme qu'aucun parti ne sera exclu, même le parti Voie démocratique, connu pour ses préférences républicaines. Cet engagement a été fait par le ministre marocain lors de sa réunion avec les patrons de presse le 14 juin. S. Hassar a donné les détails du passage audiovisuel de chaque parti ou syndicat. Douze minutes seront accordées aux partis et syndicats qui comptent des groupes dans une des deux chambres, sept pour les structures politiques représentées dans le parlement et trois pour les partis reconnus et non représentés dans l'hémicycle. Les passages TV seront sur Al Oula, 2M, Media TV et Amazigh TV. En relation avec le sujet, le conseil de gouvernement a adopté le 14 juin le projet de décret relatif à l'utilisation des médias audiovisuels lors de la prochaine campagne référendaire, par les partis et les syndicats. La supervision est confiée à une commission qui comprend le ministère de la communication, les partis, les syndicats et les représentants des différents moyens audiovisuels publics. Lors de la rencontre de S. Hassar avec la presse, il n'a pas annoncé la date du référendum mais il a précisé que la campagne durera 10 jours et que le vote se fera par la carte de l'électeur. Le vote par le CIN pourra se faire lors des prochaines législatives. Qui est Saâd Hassar ? Pourquoi S. Hassar et pas Khalid Naciri, ministre de la Communication, a été choisi pour se réunir avec les patrons de la presse ? Agissant dans l'ombre, l'homme est parmi les personnalités influentes au sein de l'Intérieur. Le poste qu'occupe actuellement S. Hassar ne traduit pas le poids réel du nouvel homme fort du régime. Il tire sa puissance –entre autre- de sa proximité avec le général Housni Benslimane. S. Hassar préside les réunions de coordination entre les différents services de sécurité civiles et militaires. Les journalistes gardent un mauvais souvenir du personnage. Selon plusieurs sources, S. Hassar supervisait de très prés en 2010 les interrogatoires avec les directeurs de publication poursuivis dans des affaires de délit d'opinion. ------------------------------------------------------------------------