Le 20 avril prochain, les employés de l'Office national des chemins de fer promettent une large mobilisation contre leur situation, et contre la gouvernance de l'Office public. « Monsieur, nous aurions aimé ne pas vous écrire (…) Nous aurions aimé faire l'apologie d'un Office moderne, structuré, performant et respectueux de ses collaborateurs au lieu de ressasser le mal qui le ronge (clientélisme, corruption, favoritisme et injustice sociale) » C'est comme ça que s'est adressé le « Mouvement du 20 avril » des travailleurs de l'ONCF à leur Directeur général, Rabie Khlie. Dans ce document, dont Lakome.Com a reçu une copie, accusent directement le Directeur général de favoriser ses affaires personnelles au détriment de l'intérêt de l'office et de son personnel, allusion faite à l'hôtel Michlifen à Ifrane, propriété de l'ONCF, mais dont une partie du capital serait détenue par Rabie Khlie, selon le communiqué. Les employés en colère ne s'arrêtent pas là, ces derniers accusent également M.Khlie, M.Mohamed Smouni, Directeur central de l'Office, ainsi que le Directeur des ressources humaines, M.Ali El Karam, de népotisme et trop externaliser les prestations dans le cadre d'obscures transactions. Selon un cheminot en colère contacté par Lakom.com, « Depuis que Rabie Khlie est à la tête de l'ONCF, ses primes et indemnités n'ont cessé d'augmenter. Au mois de juin dernier, sa prime a été de l'ordre de 700.000dh ». Dans leur communiqué, les cheminots évoquent les cas de certains employés qui partent en retraite avec une pension de 1500dh, voire moins. « M.le DG, le fossé entre nous et vous est devenu énorme ». Dès mardi 29 mars, on a pu apercevoir les cheminots portant des brassards rouges, ils menacent de paralyser le fonctionnement de l'ONCF le 20 avril prochain si rien ne se fait d'ici là. Le syndicat des cheminots de la CDT soutient ce mouvement. Selon un syndicaliste, ces deux jours seront décisifs, car une grosse réunion avec la direction est en train de se dérouler. La direction risque de faire certaines concessions, dont les augmentations à partir de 900dh du salaire de base, ainsi que 100dh de plus dans les indemnités de transport.