L'appel à manifester lancé par les organisations islamistes du royaume, dont le PJD qui est à la tête du gouvernement, contraste avec la position officielle du Maroc, qui soutient le pouvoir égyptien depuis le coup d'état du 3 juillet. Aucun ministre PJD n'y a d'ailleurs participé. La gauche marocaine était également absente. Le centre-ville de Rabat s'est vite rempli ce dimanche à l'appel des principales organisations islamistes du royaume, Al Adl Wal Ihsane (AWI), le MUR (bras idéologique du PJD) et les salafistes. Un impressionnant cortège divisé en deux comme à chacune de leurs manifestations : femmes d'un côté et hommes de l'autre. Les manifestants ont notamment dénoncé la répression de l'armée égyptienne et ont réclamé l'expulsion de l'ambassadeur égyptien au Maroc. La marche a duré près de deux heures et s'est déroulée dans le calme. Les forces de l'ordre ne sont pas intervenues. A noter l'absence des partis de la gauche démocratique marocaine, bien que certains militants ont participé à la manifestation à titre individuel. En tête de cortège, figuraient les principales figures de l'islamisme marocain : Mohamed Abbadi (AWI), Ahmed Raissouni et Mohamed Hamdaoui (MUR), Hassan Kettani (PRV), Abdellah Bouanou (chef des parlementaires PJD). Les ministres PJD n'ont toutefois pas participé à cette manifestation. Officiellement, la diplomatie marocaine n'a pas condamné le coup d'état militaire du 3 juillet dernier. Dès le renversement du président élu Mohamed Morsi, le roi Mohamed VI avait d'ailleurs suivi les «grands frères» du Golfe, Arabie saoudite et Emirats, en envoyant un message de soutien au nouveau «président par intérim» installé par l'armée, Adly Mansour.