Après les émeutes qu'a connues Sidi Ifni dimanche 19 janvier, la ville vit toujours sous une intense présence policière. Les autorités sont allées jusqu'à interdire, hier mardi, une prière collective avant l'enterrement de 7 jeunes de la ville, des "harragas" décédés aux larges de Lanzarote. La capitale des Aït Baâmran n'est pas près de regagner son calme. Après les affrontements de dimanche dernier entre les manifestants et les forces de l'ordre, ces dernières ont arrêté trois personnes. Des enfants âgés de 11 et 14 ans, deux d'entre eux ont été libérés immédiatement et le plus âgé, Ayoub Tilili était resté en garde à vue, jusqu'à sa mise en liberté, ce mardi. "Depuis dimanche, tous les sit-in, notamment devant le commissariat de la ville ont été systématiquement interdits par la violence" affirme un militant de la section locale d'Attac Maroc. Par ailleurs, les autorités ont interdit une prière collective des habitants de la ville, précédant l'enterrement de 7 jeunes ayant péri aux larges de Lanzarote, dans les îles Canaries. Partis en barque il y a un mois, 25 jeunes s'étaient engagées dans l'aventure désespérée de gagner l'Europe. Les 17 survivants ont été rapatriés au Maroc et se trouvent actuellement en prison, et un corps, celui du jeune Oulid Ali est resté à Las Palmas.