Maintenant disparu, le monastère bénédictin de Tioumliline (1952-1968), du nom de la source qui alimentait Azrou, fut un haut lieu de la rencontre et de la recherche. Il dispensait des cours internationaux d'été. Cette première communauté de religieux établie au Maroc, situé à 5 kilomètres d'Azrou, au beau milieu de la forêt de chênes verts, à 1.500 mètres d'altitude, disposait d'une bibliothèque importante ramenée de France. C'est là que les élèves du collège venaient consulter les ouvrages et la presse mis à leur disposition. Des causeries et conférences sur les sujets les plus divers étaient organisées à leur intention. Ils y assistaient également à des projections de films ou de documentaires. Cet espace de liberté très prisé des élèves du collège l'était beaucoup moins des autorités françaises qui n'appréciaient pas la fonction culturelle que prenait le lieu. Les autorités de contrôle de l'Istiqlal exigeront, à leur tour, la fermeture du monastère, le considérant (à tort) comme foyer de prosélytisme chrétien. Ce monastère où le peintre Jilali Gharbaoui, a séjourné, finira par fermer ses portes.