Abderrahim Atmoun, le président de la région de Chaouia, est très optimiste quant au développement de la province de Benslimane. Le conseil de la région qu'il dirige a réservé plusieurs millions de dirhams pour des projets structurants. La Gazette du Maroc : Quelle est votre vision de la région de Chaouia-Ourdigha et la part que vous réservez à Benslimane dans votre action ? Abderrahim Atmoun : Nous avons une nouvelle vision régionale qui consiste à faire profiter chacune des provinces de la région de Chaouia-Ourdigha de ses plus importants atouts. Berrechid est proche de l'aéroport Mohammed V et est relié à Casablanca, la ville portuaire, par l'autoroute. Alors que Settat a surtout bénéficié des efforts importants visant à le doter en infrastructures des années 1970 à 2000. Quant à Benslimane, son principal atout est d'avoir un microclimat saint favorable aux activités touristiques. Nous essayons selon cette vision régionale à construire des villes complémentaires entre elles au sein de la région, mais également avec les mégalopoles toutes proches de Casablanca et Rabat. Ainsi, le Conseil de la ville travaille en étroite collaboration avec les présidents de communes et les autorités que sont le wali et les gouverneurs. Nous contribuons financièrement dans la plupart des projets structurants de Benslimane, comme nous le faisons avec le reste. Je rappellerais que nous finançons à hauteur de 50% la construction du doublement de la voie Mohammedia-Benslimane longue de 24 kilomètres et devant coûter environ 100 millions de dirhams. Pour cela, nous avons obtenu un crédit du Fonds d'équipement communal (FEC). Quels sont les principaux problèmes auxquels font face les investisseurs qui veulent s'installer ? Je pense que si nous devons évoquer un seul problème qui entrave le développement de la région et qui constitue un frein à l'investissement, nous citerons les difficultés d'accès au foncier. Dans la Chaouia-Ourdigha, nous avons d'importantes réserves foncières qui peuvent être utilisées, surtout au niveau de Benslimane, pour des projets touristiques d'envergure. Je ne pense pas me tromper en affirmant que les récents projets émiratis annoncés à Rabat et à Casablanca devraient avoir leurs pareils à Benslimane. La zone est beaucoup plus belle et plus attrayante que Casablanca ou Rabat. Malheureusement, les terrains sur lesquels peuvent être érigés de tels terrains appartiennent soit à de nombreux propriétaires qui ne sont pas prêts à s'en départir soit au domaine privé de l'Etat. Je crois que si nous dépassons cet os du foncier, nous arriverons à attirer de plus en plus d'investissements. Nous avons déjà fait un pas en avant avec une première zone industrielle de 34 hectares opérationnelle à partir de ce mois de mai. Une autre suivra. Par ailleurs, les deux zones touristiques qui ne tarderont pas à être aménagées sont également un atout majeur. La province a longtemps souffert de problèmes d'infrastructures. Comment entrevoyez-vous l'avenir dans ce sens ? Il y avait le problème d'infrastructures. Cependant, vous conviendrez avec moi que l'élargissement de la voie dont je viens de faire état ainsi que le nouvel aéroport permettront de désenclaver considérablement la province de Benslimane. Je rappellerais également que beaucoup d'autres projets sont en train de voir le jour pour réduire la dépense de Benslimane par rapport aux autres grandes villes. Par exemple, bientôt nous aurons l'opportunité de faire soigner les populations de la Province dans une polyclinique que le ministère de la Santé est en train de construire et qui a coûté 25 millions de dirhams. De plus, je dois rendre hommage aux élus locaux de Benslimane qui sont en train de transformer radicalement le cadre de vie de la ville à travers un éclairage efficace, un assainissement digne d'une grande ville et la mise en place d'espaces verts.